Les nouveaux députés prêtent serment au Zimbabwe

Les membres du Parlement du Zimbabwe se préparent à prêter serment à Harare le 5 septembre 2018.

Les députés élus au cours du scrutin controversé du 30 juillet au Zimbabwe ont prêté serment au Parlement, où le parti du président Emmerson Mnangagwa dispose d'une majorité des deux tiers qui lui permettrait d'amender la Constitution.

Au pouvoir depuis la chute de Robert Mugabe en novembre, M. Mnangagwa, un ancien cacique de son régime, a remporté la présidentielle avec 50,8% des suffrages.

Son rival du Mouvement pour un changement démocratique (MDC), Nelson Chamisa, a contesté ces résultats en arguant de fraude mais a été débouté par la Cour constitutionnelle.

Le parti présidentiel, la Zanu-PF, a décroché aux législatives 145 des 210 sièges de l'Assemblée nationale, contre 63 sièges au MDC et deux à des indépendants.

Le Sénat est lui composé de 80 membres, dont 60 nommés selon la représentation proportionnelle, 18 chefs traditionnels pour la plupart acquis à la Zanu-PF et 2 représentant les handicapés.

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Une réforme constitutionnelle doit être approuvée par les deux tiers des membres des deux chambres.

"Le fait que la Zanu-PF dispose des deux tiers des sièges l'autorise à réformer la Constitution", a fait remarquer à l'AFP l'analyste politique Earnest Mudzengi, "on peut s'attendre à ce que la Zanu-PF fasse tout pour s'accrocher au pouvoir".

Le parti règne sans partage sur le Zimbabwe depuis son indépendance en 1980.

Le président Mnangagwa s'est engagé à relancer l'économie en crise du pays et à lutter contre la corruption.

Avec AFP