Après avoir été verni par le tirage des huitièmes de finale avec la Real Sociedad, le PSG pouvait craindre le pire et un choc contre un cador, tant la liste des sept autres équipes qualifiées était dense (Manchester City, Real Madrid, Bayern Munich, Arsenal, Barça, Borussia Dortmund, Atlético Madrid).
Ce sera donc le vieil ennemi catalan que le PSG affrontera, avec un match retour à Barcelone au Stade olympique de Montjuic, le Camp Nou étant en travaux (16 avril, aller au Parc des Princes le 10 avril).
C'est la cinquième fois en 12 ans que les deux formations se rencontrent en phase à élimination directe, et le Barça devient d'ailleurs l'adversaire le plus récurrent du PSG sur la scène continentale.
La plus marquante confrontation entre les deux équipes laisse évidemment de très mauvais souvenirs aux Parisiens. Sept ans après la claque reçue au Camp Nou en huitième de finale retour (4-0, 6-1), ils vont retrouver les Catalans pour un duel qui sera aussi très particulier pour Luis Enrique, ex-entraîneur du Barça, qui était sur le banc d'en face en 2017.
D'ailleurs le club catalan s'est empressé de publier vendredi une photo de ce soir-là des anciens barcelonais Neymar et Messi, avec la légende: "Une nuit que nous n'oublierons jamais. Une photo pour l'histoire".
"Le Paris Saint-Germain est une grande équipe avec un grand entraîneur que nous connaissons bien, et qui est un ami. Ils ont un effectif de niveau mondial, et assez jeune", a réagi Rafael Yuste, vice-président du FC Barcelone, au micro de Canal Plus, alors que son club, 3e de Liga à huit points du Real Madrid, connait une saison compliquée et a eu des difficultés pour se défaire de Naples au tour précédent (1-1, 3-1).
"C'est un adversaire que l'on a déjà beaucoup affronté par le passé, avec des bons moments et des moments moins bons. On va se préparer de la meilleure façon possible", a déclaré de son côté le capitaine parisien Marquinhos, déjà là en 2017.
Choc City-Real, "une tradition"
Lors de la dernière opposition, Paris avait déjà pris sa revanche, en éliminant le Barça en 2021 en huitièmes de finale avec un triplé de Kylian Mbappé au Camp Nou, vide à cause du Covid (4-1, 1-1).
Après avoir annoncé à la direction du PSG sa décision de partir au terme de son contrat le 30 juin, la star française aura sans doute à coeur de marquer de nouveau les esprits en Espagne contre les ennemis de son très probable futur club, le Real Madrid, qu'il pourrait retrouver en finale si les deux clubs s'y hissent.
En cas de victoire contre les joueurs de Xavi -- sur le départ en fin de saison --, le tableau est plutôt ouvert pour les demi-finales pour les coéquipiers d'Ousmane Dembélé, passé par Barcelone. Ils seraient opposés au vainqueur de la confrontation Atlético Madrid - Borussia Dortmund, avec en prime un retour au Parc des Princes.
Même si les dirigeants parisiens affirment que l'actuel exercice est celui de la reconstruction et que la "Coupe aux grandes oreilles" ne fait pas partie des objectifs prioritaires après les départs d'éléments majeurs (Lionel Messi, Neymar) et un effectif jeune et remanié, les Parisiens restent toujours en course pour un triplé C1/Ligue 1/Coupe de France.
Mais tous les regards seront forcément tournés vers le duel opposant le Real et Manchester City (9 avril, 17 avril). Entre le détenteur du record de victoires dans la compétition (14) et le champion d'Europe en titre, entraîné par le maître tacticien Pep Guardiola, il y aura un immense favori sur le tapis à l'issue des quarts.
"Je n'ai pas d'autre choix. Cela ressemble un peu à une tradition - jouer trois ans de suite contre le roi de la compétition", a réagi Pep Guardiola.
C'est la quatrième fois en cinq saisons que le Real et City s'affrontent dans la phase éliminatoire de la C1. Les Anglais se sont imposés deux fois sur trois. L'autre affiche opposera le Bayern et Arsenal: les Munichois ont déjà éliminé deux fois les Gunners en huitièmes de finale de C1, en 2005 et en 2013.