"Nous avons modernisé les accords de libre-échange, nous croyons au libre-échange", a insisté le président mexicain, Enrique Peña Nieto, à l'ouverture de ce sommet qui se déroule durant deux jours dans la station balnéaire de Puerto Vallarta, à l'ouest du Mexique.
Les quatre alliés de l'Alliance représentent 38% du PIB d'Amérique latine.
"L'Alliance du Pacifique peut devenir l'antithèse de ce qui se déroule actuellement au niveau mondial", a défendu le président de Colombie, Juan Manuel Santos, qui cèdera le pouvoir le 7 août à son successeur Ivan Duque.
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Le sommet se déroule alors que les Etats-Unis ont adopté des mesures protectionnistes, notamment à l'égard du Mexique, son principal partenaire commercial et deuxième puissance économique d'Amérique latine.
"C'est une grande opportunité pour faire avancer une zone de libre-échange en Amérique latine", a soutenu le président chilien, Sebastian Piñera.
"Si les menaces du président Trump se concrétisent, nous allons revenir au niveau de taxes que l'on a connu dans les années 70", a-t-il prévenu.
Le président mexicain élu, Andres Manuel Lopez Obrador, qui devait faire ses débuts sur la scène internationale à l'occasion de ce sommet, a finalement annulé à la dernière minute, car n'ayant pas encore reçu, selon lui, le document officiel confirmant son élection à la présidence mexicaine.
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Présent au sommet, le futur négociateur mexicain pour la modernisation de l'Accord de libre-échange nord-américain (Aléna), Jesus Seade, désigné par Lopez Obrador, a indiqué qu'il allait tenter de faire "bouger les lignes" pour clore la complexe négociation avec les Etats-Unis et le Canada.
Il faudra peut-être un peu de "créativité" et "de complicité avec la partie adverse" pour faire aboutir les discussions, a-t-il avancé.
Les quatre membres de l'Alliance du Pacifique se situent ensemble au premier rang mondial pour la production de cuivre, de plomb ou d'avocats notamment. Ils figurent au 5ème rang en matière d'investissement direct étranger au niveau mondial.
Leur poids suscite l'intérêt d'autres pays, comme le Canada, l'Australie, la Nouvelle-Zélande et Singapour, qui sont actuellement en négociations pour rejoindre l'Alliance.
Avec AFP