La stabilisation de la Libye discutée à Niamey

Martin Kolber, représentant du secrétaire général des Nations unies en Libye, à gauche, et les ministres des affaires étrangère des états voisins de la Libye en réunion à Niamey, Niger, 19 octobre 2016. (VOA/Abdoul-Razak Idrissa)

Les pays voisins de la Libye se sont rencontrés à Niamey à la veille du cinquième anniversaire de la mort de Mouammar Kadhafi. Objectifs : discuter entre eux en vue de contribuer effectivement et efficacement à la stabilisation de ce pays dont la situation est toujours précaire.

Se disant préoccupées, concernées et menacées par la situation en Libye, les autorités nigériennes ont, au cours de cette rencontre, proposé quelques pistes de solution.

La solution consiste à "réaffirmer la primauté du rôle des Libyens et des pays voisins de la Libye dans la crise libyenne, à soutenir le rôle central que l’Union africaine peut et doit jouer dans cette situation, à soutenir la mise en place d’une Troïka Nations unies-Union africaine-Ligue des Etats arabes pour la résolution de la crise, soutenir la mise en place d’un nouveau gouvernement d’union nationale approuvée par le gouvernement (qui) doit avoir autorité sur l’ensemble du territoire national libyen, mettre en place une armée unifiée avec un commandement central et organiser en Afrique dans l’un des pays voisins une conférence de réconciliation nationale (en Libye)", a déclaré devant ses homologues Mme Elback Zeinabou Tari, ministre nigérienne déléguée aux affaires étrangères.

Une des propositions du Niger a particulièrement intéressé le ministre tchadien des affaires étrangères, Moussa Faki Mahamat également présent à la rencontre.
"Nous avons constaté tous que le processus piétine. Je crois que cette situation qui s’enlise est préjudiciable à tout le monde. Et c’est dans ce sens que je salue cette proposition du Niger de faire en sorte qu’il y ait une forme de Troïka", a confié le ministre tchadien à VOA Afrique.

A Niamey, la délégation libyenne a été conduite par le vice-président du conseil présidentiel de l'Etat libyen. Aucun délégué du général controversé Khalifa Haftar n’était présent. "S'il devait être présent, c'était aux Libyens de le décider", a estimé Martin Kobler, le chef de la mission d'appui des Nations unies en Libye.

Reportage d’Abdoul-Razak Idrissa à Niamey.