"Les combattants du régime sont désormais sur la route du Castello et l'ont totalement coupée", a indiqué Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). De ce fait, "les quartiers de l'est sont complètement assiégés", a-t-il ajouté.
Le 7 juillet, les forces prorégime étaient parvenues à couper de facto cette route située au nord-ouest d'Alep, qui restait le dernier axe de passage pour les hommes et les marchandises vers ces quartiers.
Elles avaient alors pris position à moins de 500 mètres de la route et pouvaient tirer sur toute personne ou tout véhicule l'empruntant.
Un combattant rebelle a confirmé dimanche à l'AFP qu'"Alep était dorénavant à 100% assiégée". "L'armée a atteint la route et a même arrêté un groupe de civils qui s'y trouvaient", a-t-il ajouté, en précisant qu'elle avait également placé des sacs de sables en guise de barrières.
Un correspondant de l'AFP présent dans les quartiers rebelles a pour sa part indiqué que le bruit des combats était audible.
Quelque 200.000 personnes vivent dans ces quartiers, selon les estimations, et ont commencé ces derniers jours à manquer de nourriture, ce qui laisse craindre un désastre humanitaire en cas de siège prolongé.
La deuxième ville de Syrie est divisée depuis 2012 entre quartiers aux mains du régime à l'ouest et quartiers contrôlés par les groupes rebelles à l'est.
Déclenchée en 2011, la révolte en Syrie contre le régime s'est transformée en une guerre dévastatrice dans laquelle sont maintenant impliqués une multitude d'acteurs locaux, régionaux et internationaux. Le conflit a fait plus de 280.000 morts et des millions de déplacés et réfugiés.
Avec AFP