"Ces dernières semaines, il est devenu évident que notre groupe est profondément divisé et a besoin de se rassembler derrière un leader", a déclaré Kevin McCarthy dans un communiqué. "J'ai toujours mis les intérêts du groupe avant les miens. Par conséquent, je retire ma candidature".
"On a probablement besoin d'une nouvelle tête", a-t-il dit devant les caméras, tandis que les élus racontaient dans les couloirs, abasourdis, ce coup de théâtre.
Sa démission aggrave la crise interne sur la direction du parti américain majoritaire.
Actuel numéro deux des républicains de la Chambre, Kevin McCarthy était favori pour succéder à John Boehner, qui a annoncé qu'il partirait à la retraite à la fin du mois.
Les deux hommes n'ont pu que parvenir au même constat: ils sont incapables de rassembler à la fois l'aile conservatrice du parti, plusieurs dizaines d'élus issus du Tea Party de 2010, et le reste du groupe majoritaire, des élus plus traditionnels qualifiés péjorativement par les premiers de membres de l'"establishment".
Les 247 représentants républicains venaient de s'enfermer dans une salle pour élire leur chef de file, à huis-clos, quand Kevin McCarthy leur a annoncé qu'il jetait l'éponge. S'il aurait facilement obtenu la majorité lors de ce vote interne, il n'a pas voulu prendre le risque d'être élu "speaker" de justesse lors du vote de l'ensemble des élus de la Chambre, démocrates et républicains. Ce scrutin, initialement prévu le 29 octobre, a été reporté sine die.
A la sortie de la réunion, les républicains admettaient ne pas savoir quelle serait la prochaine étape.
Les conservateurs, eux aussi surpris, notaient toutefois que le retrait était la conséquence logique de son statut d'héritier.
"Il va falloir qu'on marginalise les membres du groupe qui rejettent tout", a lâché aux journaliste le républicain modéré Charlie Dent.
Le parti se cherche maintenant un nouveau leader, et aucun candidat naturel ne se dégage à ce stade.
Avec AFP