"Tous les réseaux informatiques qui vont par exemple collecter les résultats, qui vont les additionner, pour au final donner dimanche soir les premières tendances puis les résultats définitifs, ces réseaux ont été durcis, là où il le fallait", a déclaré Guillaume Poupard, interrogé à la radio publique France Inter.
L'élection présidentielle en France se fait en deux tours, les 23 avril et 7 mai.
Il s'agit de "s'assurer que les (...) réseaux informatiques qui vont être impliqués dans l'élection seront bien opérationnels le jour de l'élection", a précisé M. Poupard, tout en reconnaissant qu'"on n'empêche pas les attaques", en référence à celles qui ont visé la campagne de la présidentielle américaine à l'automne.
"Ce qu'il faut c'est être capable de s'en protéger. Et donc on a tout fait pour se protéger. Le réseau - je ne parle pas du site internet, le site internet c'est la façade -, le réseau propre du ministère de l'Intérieur, va être robuste pour être capable de travailler", a assuré M. Poupard.
Rappelant que l'Anssi avait briefé les candidats face au risque cyber, Guillaume Poupard pense que les attaques dont a été victime le candidat centriste Emmanuel Macron à la mi-février n'étaient "pas des attaques majeures".
Selon M. Poupard, son site internet avait été bloqué pendant quelques minutes après une "attaque en déni de service", quand le site avait été submergé de requêtes.
Le président François Hollande avait ordonné début mars la "mobilisation" de "tous les moyens nécessaires de l'État" face aux cybermenaces qui pèsent sur la présidentielle.
A la suite des attaques informatiques et des campagnes de désinformation menées sur internet aux États-Unis lors des dernières élections présidentielles, des réunions ont eu lieu avec les équipes informatiques de tous les candidats à la présidentielle pour les sensibiliser aux risques et les inciter à adopter des mesures de précaution et de protection.
Avec AFP