2009: premier président zoulou
Le 6 mai 2009, Jacob Zuma, chef de l'ANC, est élu président par le Parlement, après la victoire de son parti aux élections générales. Le premier président sud-africain zoulou prête serment trois jours plus tard.
M. Zuma avait évincé fin 2007 de la direction de l'ANC le chef de l'Etat Thabo Mbeki, qui l'avait limogé de la vice-présidence deux ans plus tôt pour des accusations de corruption.
2012: massacre de Marikana
Le 16 août 2012, 34 personnes sont tuées à la mine de platine Lonmin de Marikana (nord) lorsque la police ouvre le feu sur une foule de grévistes brandissant des armes traditionnelles.
La fusillade déclenche une violente vague de grèves dans les mines sud-africaines, faisant une soixantaine de morts.
2016: accusations de corruption
Le 21 mai 2014, Jacob Zuma est reconduit par les députés à la tête du pays, après une nouvelle victoire de l'ANC aux élections générales.
Le 31 mars 2016, il subit un revers cinglant: un arrêt de la Cour constitutionnelle le reconnaît coupable d'avoir violé la Constitution en utilisant des fonds publics pour rénover sa résidence privée de Nkandla (est).
En août, il est désigné comme le principal coupable de la débâcle électorale de l'ANC, qui réalise aux municipales son plus mauvais score national depuis l'avènement de la démocratie en 1994. La révolte gagne les rangs du parti.
Le 2 novembre, un rapport de la médiatrice de la République révèle l'influence exercée sur le gouvernement par la richissime famille Gupta, à la tête d'un puissant empire industriel et médiatique, avec la complicité de Jacob Zuma.
2017: turbulences
Le 30 mars 2017, Jacob Zuma limoge son ministre des Finances et adversaire Pravin Gordhan, déclenchant une guerre ouverte à l'ANC. Des dizaines de milliers de personnes manifestent en avril pour réclamer sa démission.
Le 8 août, les députés rejettent une motion de défiance visant le président, la quatrième depuis 2015, lors d'un vote où, pour la première fois, des élus de l'ANC se prononcent en faveur de sa destitution.
Le 13 octobre, la Cour suprême d'appel autorise la reprise de poursuites engagées puis annulées contre Jacob Zuma, accusé d'avoir touché, quand il était vice-président, des pots-de-vin pour un contrat d'armement signé en 1999. Le parquet général doit encore décider s'il relance ou non le dossier.
Le 8 décembre, la justice invalide la nomination par Zuma d'un procureur général proche de lui et lui interdit de nommer son successeur. Et le 13, elle lui ordonne de mettre en place une commission d'enquête sur la corruption à la tête de l'Etat.
Avec AFP