"A 23H45 le 15 novembre, notre unité d'élite n°3 a frappé les lignes de transport Nembe 1, 2 et 3 opérées par Agip, Oando et Shell avec une capacité d'approvisionnement de 300.000 barils/jour vers le terminal d'exportation de Bonny dans l'Etat de Bayelsa", affirme un communiqué des Vengeurs du Delta publié dans la nuit de mardi à mercredi.
Aucune confirmation des attaques n'a été apportée par les autorités nigérianes ou les sociétés concernées.
"Nous ne faisons que réitérer notre ferme détermination, le temps joue contre le gouvernement nigérian, qui court à sa perte", ajoute le communiqué des Vengeurs, dont les opérations de sabotage ont provoqué une forte chute de la production de brut du Nigeria, qui a cédé à l'Angola la place de premier producteur africain de pétrole.
"Le gouvernement nigérian a plus besoin de nous, que nous de lui", poursuit le groupe rebelle avec lequel les autorités nigérianes avaient entamé des discussions cet été.
Cette nouvelle attaque intervient alors qu'un autre oléoduc a été saboté lundi dans l'Etat de Bayelsa. "Nous avons reçu des informations confirmant deux explosions sur des oléoducs situés dans le district de Southern Ijaw", a rapporté mercredi matin le commandant des services de sécurité pour l'Etat de Bayelsa, Desmond Agu.
L'oléoduc, qui appartient à la filiale nigériane d'Agip (Nigerian Agip Oil Company, NAOC), a fait l'objet d'une explosion entre 22H00 et 23H00 lundi. Personne n'a revendiqué cette attaque, mais les groupes rebelles pulullent dans la région pétrolière du Delta depuis l'arrivée au pouvoir de Muhammadu Buhari, musulman du Nord, en mai 2015.
En 2009, un accord d'amnistie avait permis de mettre un terme à une première vague de rébellion menée par des groupes armés du sud du pays.
La suspension annoncée de l'application de ces accords par le président Buhari a relancé les violences par les Vengeurs du Delta qui, à leur apparition en début d'année, revendiquaient l'indépendance de la région du delta du Niger et le départ des multinationales opérant dans la zone pétrolière.
Avec AFP