La Zambie s’est rendue aux urnes mardi, pour un scrutin qui pourrait déboucher sur la troisième alternance démocratique depuis l’indépendance du pays, en 1964. Il s’agit d’élire un nouveau président, l’ancien chef de l’Etat, Michael Sata, étant décédé en octobre.
Onze candidats s’affrontaient, mais deux personalités s’étaient détachées avant même le scrutin : le ministre de la Défense Edgar Lungu du parti du Front patriotique (FP) de M. Sata et Hakainde Hichilema, qui dirige le Parti de l'unité pour le développement national (UNPD).
Le gagnant servira un an et demi, soit le reste du mandat de cinq ans remporté par M. Sata en 2011.Une autre élection présidentielle est prévue en 2016.
Isaac Mwanza, haut responsable à l’Initiative en faveur des jeunes leaders africains du président Barack Obama (Young African Leaders Initiative, YALI), a déclaré à la Voix de l’Amérique (VOA) que M. Lungu compte poursuivre les programmes de M. Sata, et a fait campagne en ce sens.
Par contre, M. Hichilema s’est présenté comme le candidat le plus apte à relever les défis économiques du pays où, selon la Banque mondiale, plus de 60% de la population vit dans la pauvreté.
Un tiers des 15 millions de Zambiens étaient éligibles à prendre part à l’élection. La commission électorale a appelé à un vote pacifique et déclaré avoir obtenu des garanties des forces de l’ordre qu’en cas d’incidents, elles seraient parées à toute éventualité.