Mahamat Dingandimbaye qui coordonne une coalition "Touche pas à mes Acquis", une société civile proche du pouvoir a souligné que la levée de cette mesure est une victoire sur une décision prise de manière hâtive.
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S’agissant du drapeau américain qui a été brûlé lors de la manifestation populaire qu’il a initié pour protester contre la décision de Trump, Mahamat Dingandimbaye, tente de se justifier.
"J’ose vous dire pour apporter un démenti à cette information parce que officiellement nous n’avons pas du tout brulé les drapeaux des USA. C’était une dérive peut être quelques part les gens aurait dû faire cela. Mais c’est pour vous dire que cette manifestation a constitué un déclic important et fondamental dans les négociations".
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L’ambassadeur de la paix auprès de la francophonie Abdéramane Djasnabaille se réjouit de la levée de cette sanction.
"Quand je viens à l’extérieur, tout le monde s’étonne. Comment le Tchad qui a beaucoup fait dans la lutte contre le terrorisme se trouve sur la liste noire des USA. Et donc moi-même quelque fois j’étais en difficulté vis-à-vis des collègues étrangers", explique-t-il.
"Aujourd’hui on nous a lavé de tout soupçon. Mais j’espère aussi que le gouvernement tchadien tiendra compte de ce qui a été dit et que nos documents de sécurité soient suffisamment protégés de façon à ce qu’on ne puisse plus retomber sur ce qu’on a vu".
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Pour le Président du parti Mouvement national pour le changement au Tchad Mahamat Ahmat Lazina cette décision ne changera en rien le quotidien des tchadiens.
"Nous saluons cette décision. Parce que par année on parle de plus 100 tchadiens qui se rendent aux Etats-Unis. Du point de vue économique ou diplomatique, mais que les USA au nom de la lutte contre le terrorisme ne sacrifie pas les tchadiens", rappelle-t-il.
"Tout ce qui se passe, la communauté internationale est au courant mais ne dit rien. Mais elle oublie que ceux qui sont en train de mourir se sont les enfants du Tchad".
Selon l’opinion nationale, la levée de cette mesure va accélérer le dossier du directeur de la compagnie Air inter 1 Mathias Tsarsi en détention depuis le30 septembre 2017, pour financement du terrorisme, blanchiment d’argent, faux et usage de faux.
Car, déjà en date du 9 avril dernier, la justice a annulé la décision suspendant les activités de transport aérien de ladite compagnie pour vice de procédure.
André Kodmadjingar, correspondant à N’Djamena