Des représentants des rivaux libyens étaient réunis depuis mardi en Tunisie sous l'égide du nouveau représentant de l'ONU pour la Libye, Ghassen Salamé, afin de s'accorder sur les amendements à apporter à l'accord de Skhirat signé fin 2015 au Maroc pour mettre fin à la crise politique en Libye.
"Après une semaine de travail commun (...), nous sommes arrivés à des consensus sur un nombre de points importants qui doivent être amendés pour que cet accord (de Skhirat) corresponde aux développements de la situation en Libye", a dit M. Salamé.
Les deux camps rivaux vont reprendre les négociations dans une semaine pour continuer l'examen "des points encore en suspens", a ajouté le diplomate onusien lors d'une conférence de presse.
"L'ambiance (de cette session de pourparlers) était positive, sérieuse et franche. Nous voulons des amendements qui ouvrent la voie à la formation des instances d'un Etat actif et capable de diriger cette étape", de l'Histoire de la Libye, a indiqué Moussa Fraj représentant du Haut conseil de l'Etat, un organe législatif siégeant à Tripoli.
Les pourparlers de Tunis ont abouti à "des compromis très importants pour réformer du pouvoir exécutif", a indiqué de son côté Abdessalem Nssya, représentant du Parlement libyen loyal aux autorités de l'est du pays. Il n'a toutefois donné aucun détail.
La Libye est déchirée depuis la chute de la dictature de Mouammar Kadhafi en 2011. L'accord de Skhirat a été signé sous l'égide de l'ONU, et un gouvernement d'union (GNA) a été formé.
Même s'il a réussi à étendre son influence dans la capitale depuis son installation à Tripoli en mars 2016, le GNA peine à imposer son autorité sur de larges pans du pays. Il est notamment confronté à une autorité rivale au pouvoir dans l'est avec le soutien du controversé maréchal Khalifa Haftar.
Le 20 septembre, M. Salamé a présenté une nouvelle feuille de route pour résoudre la crise en Libye. Elle prévoit une nouvelle Constitution qui devra être soumise à référendum puis ouvrir la voie à des élections.
Avec AFP