Libye : l’ONU en appelle à l’accélération des négociations

Des combattants libyens près de Sirte, Libye, mars 2015.

L'émissaire de l'ONU en Libye Bernardino Leon a lancé l’appel lors d'une conférence de presse à Skhirat près de Rabat, au Maroc.

Il a déploré le grand nombre de migrants morts et la poursuite des combats dans le pays et souligné l’urgence d’accélérer les négociations en Libye.

M. Leon a dit espérer que les discussions sur la formation d'un gouvernement d'union et la finalisation des annexes de l'accord de paix "seraient achevées dans les deux semaines".

Mais pour ce faire, il a appelé l'une des principales factions dans le conflit, le Congrès général national (CGN), le Parlement non reconnu par la communauté internationale et siégeant à Tripoli, à rejoindre le dialogue la semaine prochaine au Maroc.

Près de quatre ans après la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est plongée dans le chaos avec deux parlements -et deux gouvernements- rivaux, le CGN sous la coupe de la coalition de milices Fajr Libya qui contrôle Tripoli, et l'autre siégeant à Tobrouk (est) et reconnu par la communauté internationale.

Pour M. Leon, "il faut accélérer les négociations" car la situation se détériore en Libye avec "la crise de l'immigration qui provoque un grand nombre de morts", et la poursuite des violences meurtrières dans plusieurs villes avec la montée en puissance du groupe jihadiste Etat islamique.

"Le message fort que nous leur adressons est le suivant: Il faut finir les négociations, et il faut le faire maintenant", a-t-il dit à l'adresse des protagonistes libyens.

Sur les 1.770 km de côtes libyennes, les départs de migrants n'ont cessé de s'intensifier, les rivalités politiques facilitant le travail des passeurs.