Les forces du gouvernement libyen d'union nationale (GNA) ont annoncé avoir repris au groupe Etat islamique la ville d'Abou Grein, à 130 kilomètres à l'ouest de Syrte, bastion en Libye de l'organisation jihadiste.
"Nos forces contrôlent la totalité de la localité d'Abou Grein et s'approchent de celle de Wachka à 25 km à l'est", une percée significative en direction de Syrte, atteignant une zone à seulement une cinquantaine de km à l'ouest de cette ville, affirme sur sa page Facebook le centre de presse des forces du GNA engagées dans la lutte antijihadistes.
Selon le texte, les forces du GNA "poursuivaient leurs opérations de ratissage à Abou Grein, et recherchaient d'éventuelles mines ou engins piégés (laissés par Daech) dans les immeubles résidentiels".
Les forces loyales au gouvernement d'union ont perdu mardi sept combattants dans les opérations pour reprendre Abou Grein, une localité stratégique qui avait été prise par les jihadistes la semaine dernière, a-t-on ajouté de même source.
Les forces du GNA et celles du gouvernement rival basé dans l'est du pays et fidèle au général Khalifa Haftar sont engagées dans une course de vitesse pour être les premières à lancer l'offensive visant à chasser le groupe Etat islamique de son fief de Syrte, situé à 400 km à l'est de Tripoli.
Cette concurrence est mal vue par la communauté internationale car elle risque de mettre en péril les efforts antijihadistes.
L'annonce de la reprise d'Abou Grein intervient en effet au lendemain d'une réunion diplomatique à Vienne durant laquelle la communauté internationale a apporté son soutien à l'idée d'un assouplissement de l'embargo sur les ventes d'armes à la Libye afin d'aider le GNA à mieux lutter contre les jihadistes.
Le gouvernement d'union nationale s'est félicité mardi de ce soutien international, à ses yeux "fondamental pour la mise sur pied d'une armée forte (...) capable de lutter contre Daech et les autres groupes extrémistes".
Le GNA, nouvel exécutif reconnu par la communauté internationale, est basé à Tripoli depuis un mois et demi et tente actuellement d'asseoir son autorité sur un pays miné par les divisions et la menace jihadiste.
Avec AFP