"Nos forces ont visé à l'aide de l'artillerie lourde les sites où se cachent les combattants de Daech" (acronyme arabe de l'EI), a indiqué le centre de presse des forces loyales au gouvernement d'union nationale (GNA).
Plusieurs fois annoncée comme imminente, la reprise de l'ex-bastion de l'EI en Libye se heurte à la détermination farouche des derniers djihadistes, désormais acculés dans une petite zone de la ville portuaire située à 450 km à l'est de Tripoli.
"Nos forces ont neutralisé deux voitures piégées dans le quartier N.3 avant de se retrouver en première ligne de front", a précisé le texte.
"Deux kamikazes qui se trouvaient à bord des véhicules ont tenté, sans succès, d'atteindre nos forces (...) mais ont été stoppés lorsque nos troupes les ont fait exploser", a de son côté affirmé Reda Issa, porte-parole de l'opération militaire lancée le 12 mai par le GNA.
"Nos forces sont engagées dans des combats violents contre des combattants de Daech" et "il y a une avancée sur le terrain", a-t-il ajouté.
Dans la soirée, les forces pro-GNA ont annoncé dans un communiqué avoir repris le contrôle de plusieurs bâtiments dont un hôpital de campagne et une école qui avait été transformée par les djihadistes en atelier où étaient assemblées les voitures piégées.
Selon la page Facebook de l'hôpital de campagne de Syrte, trois combattants des forces progouvernementales ont été tués dans les affrontements de dimanche.
La semaine dernière l'Italie a annoncé s'apprêter à envoyer, à la demande du GNA, des militaires en Libye pour gérer et protéger un hôpital de campagne à Misrata, une ville située à mi-chemin entre Syrte et Tripoli.
Rome a prévu d'envoyer un total de 300 militaires : 100 médecins et infirmiers et 200 parachutistes pour assurer la sécurité de l'hôpital.
Depuis le début de l'opération pour la reprise de Syrte, les combats ont fait plus de 450 morts et quelque 2.500 blessés parmi les forces du GNA.
Avec AFP