Les quatre ressortissants asiatiques, qui travaillaient sur un projet hydraulique pour le compte des autorités libyennes, ont été "transférés à Abou Dhabi avant leur retour dans leurs pays respectifs", a précisé le ministère émirati des Affaires étrangères dans un communiqué.
Il n'a précisé ni la date de leur libération, ni celle de leur arrivée aux Emirats ni celle de leur retour prévu chez eux.
Lire aussi : Libye: l'ONU enquête sur une possible implication militaire des EmiratsEn juillet 2018, l'employeur des quatre ingénieurs, l'"Organe de l'exécution de la gestion du projet de la rivière artificielle", avait annoncé leur rapt par un groupe armé qui a pris d'assaut le site sur lequel ils travaillaient à environ 900 km au sud de Tripoli.
Selon le ministère émirati, leur libération "a été le résultat de gros efforts déployés par les Emirats avec la coopération de l'armée dirigée par le maréchal Haftar, après une demande d'aide des autorités des Philippines et de Corée du Sud".
Le maréchal Haftar est l'homme fort de l'est libyen et principal rival de Fayez al-Sarraj qui dirige un gouvernement siégeant à Tripoli et reconnu par la communauté internationale.
Les Emirats soutiennent le maréchal Haftar, dont les forces mènent depuis début avril une offensive pour conquérir la capitale Tripoli.
En Libye, le projet de la rivière artificielle, qui fut la grande fierté de l'ancien dirigeant déchu libyen Mouammar Kadhafi, est un réseau de canalisations géantes, qui conduit l'eau des nappes aquifères du désert vers les villes côtières.
Depuis la chute du régime Kadhafi en 2011, les travailleurs étrangers et les représentations diplomatiques en Libye sont régulièrement la cible d'attaques et d'enlèvements par de puissantes milices ou par le groupe djihadiste Etat islamique (EI).