La Californie reste en proie à sa pire sècheresse en plus d’une décennie et selon l’université de Californie à Davis, l’impact économique de cette crise est de plus en plus lourd.
Rien que pour 2014, les pertes imputables à la sècheresse devraient se chiffrer à 2,2 milliards de dollars, selon un rapport publié par l’université cette semaine. Environ 17.100 emplois saisonniers et à temps partiel liés à l'agriculture seront perdu – soit 3,8 % des emplois dans le secteur agricole.
Quelques 428.000 hectares, soit 5 % des terres cultivées irriguées dans la vallée centrale de la Californie méridionale seront placées en jachère, du fait de la sècheresse. La vallée centrale reste la région la plus durement touchée, en particulier le bassin de Tulare, où les pertes devraient se chiffrer à environ 810 millions de dollars.
Les météorologues prévoient que la sécheresse se poursuive en 2015, indépendamment du phénomène climatique El Niño qui devrait se développer plus tard cette année. Selon le Centre de prédiction du climat des Etats-Unis ( U.S. Climate Prediction Center), un El Niño devrait certes se former, mais il sera probablement « faible à modéré », et donc ne devrait pas apporter de fortes pluies à la Californie, comme cela pourrait être le cas s'il était plus puissant.
A noter que les prix des denrées alimentaires de consommation ne devraient pas s'envoler du fait de la poursuite de la sècheresse. La hausse des prix des denrées agricoles à forte valeur ajoutée, telles que les amandes, les raisins et les produits laitiers, est davantage tributaire des fluctuations des prix de marché que de la sécheresse, note le rapport de Davis.
La sècheresse dure maintenant depuis 3 ans et l’Etat s’apprête à imposer des restrictions obligatoires sur la consommation d’eau. Déjà, les autorités fédérales ont cessé de fournir de l'eau d'irrigation aux terres agricoles. Dans certaines villes, les piscines et les fontaines ont été fermées. Des mesures qui se sont révélées insuffisantes.