L'équipe de France étrennera sa deuxième étoile chez son prédécesseur au palmarès, l'Allemagne, le 6 septembre à Munich. Et elle fera son retour dans son antre fétiche du Stade de France le 9 septembre contre les Pays-Bas.
C'est avec ces deux rencontres de prestige que les Bleus s'élanceront dans la toute nouvelle Ligue des nations, un tournoi opposant des équipes de niveau équivalent et qui offre une voie d'accès indirecte pour l'Euro-2020, avant le démarrage de sa phase de qualifications proprement dite (mars-novembre 2019).
Faire confiance aux Bleus titrés le 15 juillet à Moscou (4-2 contre la Croatie en finale) pour se projeter vers l'Euro-2020: le sélectionneur n'a pas vraiment besoin de sang neuf puisque son groupe en Russie présentait une moyenne d'âge inférieure à 26 ans.
Lire aussi : Deschamps et Zidane nommés dans la catégorie de meilleur entraîneur FIFA de l'annéeEt il a reconnu la prime à la deuxième étoile, insistant sur "l'expérience accumulée après ce sacre en Russie, les joueurs doivent se nourrir de tout ça". Mais il a prévenu aussi : "Ce ne sera pas forcément un copié-collé à chaque fois". Septembre fait donc peut-être office de post-scriptum à l'épopée russe avant qu'octobre n'ouvre un nouveau chapitre.
- Rami et Lloris -
Adil Rami avait annoncé sa retraite internationale au soir de la finale. "Il était dans l'euphorie, on le connaît", a balayé Deschamps, en assurant que le Marseillais de 32 ans n'avait "pas hésité une seconde pour venir à ce rassemblement, au contraire, il est très heureux de venir".
Il n'y a qu'une seule absence parmi les 23 champions du monde : le gardien n°2, Steve Mandanda, blessé et remplacé par Benoît Costil. Un choix logique dans la hiérarchie, puisque le portier bordelais, doublé par Alphonse Areola, était réserviste avant le tournoi, et avait fait partie du groupe à l'Euro-2016.
Chez les gardiens, c'est le n°1 qui a fait parler : Hugo Lloris a été inculpé la semaine dernière à Londres pour conduite en état d'ivresse après un dîner au restaurant.
Deschamps ne lui en tient pas vraiment rigueur: "J'ai discuté avec lui. Je ne vais pas en faire des tonnes. Bien évidemment, il assume ce qui s'est passé, il en est désolé, il a fait ses excuses. Il sait que ça ne doit pas arriver, mais c'est arrivé. Ça ne change en rien ce que je pense de lui et le Hugo Lloris qu'il est et qu'il a toujours été".
"Je ne vais pas mettre une casquette, un sifflet et la matraque", a-t-il aussi relativisé. Tout en soulignant la responsabilité liée au nouveau statut acquis par ses joueurs, et la médiatisation accrue qui l'accompagne. "Ce n'est pas seulement Hugo Lloris gardien et capitaine de Tottenham et de l'équipe de France, c'est Hugo Lloris champion du monde".
- "Ça ne s'arrête pas là" -
La Fédération (FFF) avait d'ailleurs déjà dédouané le trentenaire, en parlant à l'AFP d'"une affaire privée qui n'aura pas d'incidence sur le prochain rassemblement de l'équipe de France", puisque Lloris est convoqué devant un tribunal britannique le 11 septembre, après le deuxième match.
Nouveau statut pour les Bleus, également sur le terrain. "L'attente va être plus forte, mais ça ne doit pas être une pression, on ne va pas se plaindre d'être champions du monde", a aussi noté Deschamps.
Il reste un week-end de championnat pour se roder, car certains ont (très) peu joué en ce début de saison en club (Djibril Sidibé, Steven N'Zonzi, Corentin Tolisso, Nabil Fekir, Olivier Giroud).
Lire aussi : Les Bleus adulés lors de leur arrivée à Paris"Ils ne sont pas tous à 100%", a reconnu "DD", qui a aussi évoqué les "vacances relativement courtes". "Il s'est passé quelque chose de très important avec ce titre, il est acquis, mais ça ne s'arrête pas là pour autant", a-t-il néanmoins prévenu.
Il le sait d'expérience : pour lui, après la première étoile décrochée à l'été 1998 en tant que capitaine, ça n'avait "pas été facile". "La saison qui a suivi, ç'avait été un peu laborieux, mais ça n'a pas été le cas pour tout le monde."
Avec AFP