Les violences contre les étrangers ont continué en Zambie, pour la deuxième journée consécutive. Ce mardi, des centaines de jeunes ont attaqué des maisons et des magasins de ressortissants étrangers à Misisi et Makeni South, deux bidonvilles de Lusaka, la capitale.
C’est au lendemain de l’intervention télévisée du ministre de l'Intérieur Davis Mwila pour condamner les attaques commises selon lui par des "éléments criminels". Il a annoncé l’arrestation de plus 200 personnes dont 11 personnes suspectées d'avoir commis des crimes rituels.
Malgré tout, les violences ont les étrangers se sont propagées à une dizaine de bidonvilles de Lusaka. Certains émeutiers en ont même profité pour voler de la nourriture ou du matériel électroménager tels que des réfrigérateurs.
Les pauvres s’en prennent aux pauvres
Les réfugiés rwandais, estimés à 6.400 dans le pays, ont été particulièrement visés. Ils tiennent souvent des boutiques dans les quartiers pauvres de Lusaka. Pour échapper aux violence beaucoup d’entre eux ont dû trouver refuge dans des commissariats de police ou auprès du Haut-commissariat de l’ONU pour les réfugiés. Sur VOA Afrique, Jean Damascène un réfugiés rwandais de Makeni South déclare que "la situation n’est pas bonne. Ça a commencé par des rumeurs disant que les étrangers ont participé à l’insécurité. Que les rwandais sont en grand nombre, ils ont des boutiques et ont pris leur travail."
Les habitants des bidonvilles de Lusaka accusent les étrangers d'être à l'origine de crimes rituels. C’est suite à la récente découverte de 7 corps amputés à quatre mois de l'élection présidentielle prévue pour le 11 août.