Les violences se sont produites entre le 17 février et lundi dans la localité d'Inékar, à environ 50 km de Ménaka, chef-lieu d'une des nouvelles régions du vaste Nord malien, selon un conseiller municipal de Ménaka et le maire de la ville.
Le conflit a été déclenché par l'assassinat, un jour auparavant, le 16 février, d'un "vieux sage" d'une tribu touareg de la localité par d'autres Touareg. Il a été marqué jusqu'à lundi par des représailles et contre-représailles au sein de la même communauté ethnique, ont indiqué ces sources, précisant que le calme était revenu mardi.Les raisons de l'assassinat du vieillard demeuraient inconnues.
"Nous avons un bilan d'au moins dix morts. Les affrontements ont commencé la semaine dernière", a expliqué le conseiller municipal de Ménaka sous couvert d'anonymat.
"Le détonateur" a été l'assassinat du "vieux sage", qui a été "abattu mardi dernier (16 février), et les premiers affrontements ont commencé le lendemain, mercredi (17 février)", a-t-il affirmé.
"En représailles à l'assassinat, des hommes armés de la tribu touareg à laquelle appartient le vieux sage a attaqué une autre tribu touareg accusée d'être responsable du meurtre. Lundi, il y a eu des contre-représailles" de la tribu mise en cause, a-t-il précisé.
Selon lui, le bilan a été alourdi à "au moins dix morts" avec le décès, mardi, d'un jeune homme blessé dans les violences et qui avait été évacué vers l'hôpital de Ménaka. "Cinq autres blessés" y étaient admis mardi soir.
Le maire de Ménaka, Mohamed Ag Bayes, a confirmé les violences dans lesquelles "plus de dix personnes ont été tuées", sans plus de détails sur l'origine des affrontements.
"J'ai appelé des leaders communautaires de Ménaka et des environs pour que le calme revienne", ce qui a été le cas mardi, "une commission de bon offices a été installée" et des efforts sont en cours "pour maintenir la paix" dans la localité, a-t-il dit.
Avec AFP