Les recherches pour retrouver les sept étrangers (cinq français, dont l’époux d’une Burkinabè, un Togolais et un Malgache), enlevés au Niger se sont intensifiées ce lundi. Paris a déployé dans le nord du Mali une base opérationnelle ayant mission d’effectuer des missions aériennes de reconnaissance.
Dimanche, un convoi de 7 véhicules transportant des combattants d’AQMI a été bombardé par l’aviation mauritanienne, ont indiqué des sources militaires. Selon elles, l’attaque a détruit trois de ces véhicules et au moins une personne a été tuée. Il s’agirait de la femme d’un membre de l’organisation.
Vendredi et Samedi derniers, des affrontements entre forces Mauritaniennes et militants d’Al Qaida au Maghreb Islamique ont eu lieu dans la région de Tombouctou, dans le nord-est du Mali). Selon le ministère mauritanien de la Défense, il y aurait eu 12 morts et un nombre indéterminé de blessés dans le camp d'Aqmi, six morts et huit blessés dans les rangs de l'armée. De même source on precise que l'opération a permis d'intercepter vendredi après-midi une "colonne de véhicules armés d'AQMI" repérée "quelques jours" auparavant.
Les terroristes présumés avait "l'objectif évident d'attaquer l'une de nos positions" et l'offensive avait donc pour but de faire échec à leurs "intentions criminelles", selon le communiqué.
De son côté, la France a affirmé avec force qu’elle n’avait apporté aucun soutien à l'opération menée par l'armée mauritanienne en territoire malien, opération qui selon Paris et Nouakchott n'avait aucun lien avec l'enlèvement jeudi au Niger de sept étrangers, dont cinq Français.
Le 22 juillet dernier, des militaires français avaient participé à un raid mauritanien contre une base d'Aqmi au Mali, pour tenter de libérer l’otage Michel Germaneau dont la mort avait été annoncée trois jours plus tard par Aqmi.