Les messages ont proliféré sur les réseaux sociaux depuis dimanche sur les évènements survenus dans le village de Bounti, dans le centre du Mali, un des principaux foyers de violence de cette région plongée dans la tourmente.
Des villageois interrogés par l'AFP ont évoqué des tirs venus d'un hélicoptère non-identifié selon eux lors d'un mariage. Ils ont évoqué jusqu'à une vingtaine de morts.
L'état-major français a réfuté ces dires. Une patrouille d'avions de chasse a "neutralisé" des dizaines de jihadistes préalablement repérés après une opération de renseignement de plusieurs jours, a-t-il indiqué à l'AFP.
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"Les informations relatives à un mariage ne correspondent pas aux observations effectuées", a-t-il dit.
Le silence observé jusqu'alors par les autorités civiles et militaires maliennes ainsi que les forces armées françaises a laissé le champ depuis dimanche à un flot de spéculations, très difficilement vérifiables dans une zone éloignée dont l'accès est rendu très compliqué par la présence réputée forte des jihadistes.
Les opérations offensives aériennes au Mali sont essentiellement le fait de l'armée malienne et de la force française Barkhane. Des villageois joints sur place ont rapporté une frappe d'hélicoptère en plein jour semant la panique dans une foule assemblée selon eux pour des noces.
Cela "a été le sauve-qui-peut. Je me suis retrouvé en brousse mais j’ai perdu deux frères", a dit Ahmadou Ghana. En tout, 19 personnes ont été tuées et plusieurs autres gravement blessées, a-t-il ajouté.
"Nous avons été surpris par l'intensité de la frappe. L'hélicoptère volait très bas, au point qu'on croyait qu'il allait survoler le village", a abondé Mady Dicko.
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Dès dimanche, Tabital Pulakuu, une association pour la promotion de la culture des Peuls, une des ethnies maliennes, a fait état d'une "frappe aérienne (ayant) coûté la vie à une vingtaine de personnes civiles au moins" au cours d'un mariage.
"Il ne peut y avoir de doutes et d'ambiguité, il n'y avait pas de mariage. C'est une frappe menée après un processus particluièrement formel et multipartite sur un groupe armé terroriste pleinement identifié, après un recoupement d'informations, des attitudes, une posture, sur une zone caractérisée", a dit à l'AFP une source militaire française proche du dossier.
La région de Mopti, où se trouve Bounti, à quelque 600 kilomètres de la capitale Bamako, est l'un des principaux foyers des violences parties du nord en 2012 et qui se sont propagées depuis 2015 vers le sud du pays, mais aussi au Burkina Faso et au Niger voisins.