MNLA : Le coup d’Etat ne changera rien dans le Nord du Mali

Des soldats maliens devant les locaux de l'ORTM à Bamako (22 mars 2012)

Les soldats qui ont renversé le gouvernement du président malien Amadou Toumani Touré l’ont accusé d’incompétence dans sa gestion de la crise dans le Nord du Mali.

Les militaires et leurs familles ont longtemps exprimé leur frustration, disant qu’ils n’ont pas d’armes et d’équipements adéquats pour lutter contre les rebelles touaregs. Ces derniers se sont emparés de plusieurs localités. Les combats ont forcé des dizaines de milliers de Maliens à fuir leurs maisons.

Avec l’avènement éventuel de nouveaux dirigeants à Bamako, qu’est-ce qui pourrait changer dans le Nord ?

Ecoutez l'analyse d'un chercheur joint à Paris par Nicolas Pinault.

Pour le Mouvement national de libération de l’Azawad, l’un des groupes en rébellion dans cette région, la succession à Bamako ne devrait pas affecter les plans de la rébellion et ses desiderata n’ont pas changé.

Le Mali n’en est pas à son premier putsch. Le président Touré, lui-même, était à la tête d’une junte qui avait renversé un régime autoritaire à Bamako dans les années 1990s. Il remit le pouvoir à un gouvernement civil élu et fut, lui-même, élu en 2002 et réélu en 2007. Les élections pour le remplacer étaient prévues le 29 avril.