Mali : trois gardes armés à l'hôtel le jour de l'attentat, cinq personnels maliens tués

Les forces de l'ordre malien patrouillent devant l'hôtel Radisson.

Trois gardes armés assuraient la protection de l'hôtel Radisson Blu de Bamako lors de l'attaque vendredi matin, a indiqué mardi le patron du groupe Rezidor, qui gère l'établissement, Wolfgang Neumann, précisant que deux gardiens et trois employés maliens avaient été tués.

Le bilan s'établit donc à 14 clients étrangers (six Russes, trois Chinois, deux Belges, une Américaine, un Sénégalais, un Israélien) et six Maliens (trois employés, deux gardes, un gendarme) tués, outre les deux assaillants, de nationalité inconnue.

Les corps des victimes se trouvent toujours à Bamako pour les besoins de l'enquête.

"Nous avons perdu trois membres de nos personnels et deux membres de nos services de sécurité", a déclaré M. Neumann, venu à Bamako à la suite de l'attentat, lors d'une conférence de presse.

Vendredi, l'accès à l'établissement était défendu par "trois gardes armés le matin même" de l'attaque, a-t-il souligné.

Le patron du groupe Rezidor a rendu visite aux familles endeuillées et aux blessés et a été reçu par le président malien Ibrahim Boubacar Keïta, selon un photographe de l'AFP.

"Les terroristes ne gagneront pas: nous allons rouvrir rapidement l'hôtel", a assuré M. Neumann.

Pour saluer la mémoire des victimes, environ 100 employés de l'établissement se sont rassemblés mardi à l'entrée de l'hôtel, toujours fermé au public.

Des fleurs ont été posées sur les marches, dont une couronne arborant un drapeau malien sur lequel on peut lire : "Hommage aux victimes du Radisson Blu. Que Dieu vous accueille dans sa miséricorde infinie", signé d'un collectif local, a constaté un photographe de l'AFP.

Le 20 novembre, l'hôtel a été attaqué par des hommes armés qui y ont retenu environ 150 clients et employés. Les forces maliennes, appuyées par des forces spéciales françaises et américaines et des agents la Minusma, sont intervenues et ont "exfiltré" 133 personnes, selon le ministère de la Sécurité.

Avec AFP