Fin de la grève de la faim d'un leader anglophone détenu à Yaoundé

La photographie de profil Facebook de Mancho Bibixy.

Mancho Bibixy, l'un des leaders de la contestation en zone anglophone en détention à la prison centrale de Kodengui à Yaoundé, a mis un terme à la grève de la faim entamée depuis le 5 juin dernier

Maître Tah, avocat de l'animateur Mancho Bibixy, jugé pour actes de terrorisme, vient de confirmer à VOA Afrique, que " Bibixy a arrêté la grève de la faim lundi à l' issue d'une rencontre avec lui dans l'enceinte de la prison", une information également confirmée par une source pénitentiaire.

Hormis Mancho Bibixy, les 23 autres prévenus et actuellement jugés au tribunal militaire de Yaoundé étaient également en grève de la faim.

Depuis le 5 juin dernier, "ils avaient cessé de manger pour qu'on ne les oublie pas en prison et afin d'attirer l'attention de l'opinion publique sur leur sort ", à mentionné l'avocat Tah joint au téléphone VOA Afrique.

Ces derniers étaient apparus affaiblis lors de l'audience du 7 juin dernier. L'avocat de Mancho Bibixy parle "de détenus amaigris par la grève de la faim". Certains, "ont été hospitalisés à l'infirmerie de la prison", mentionne-t-il.

Particulièrement bouillant lors de l'audience du 7 juin dernier, l'animateur Mancho Bibixy s'était fait remarquer par un accoutrement inhabituel. Il était arrivé pieds nus, en culotte avec une chemise entièrement déboutonnée. C'était là un autre signe indicateur de la grève de la faim qu'il avait entamée deux jours plus tôt.

Lundi, l'avocat de Mancho Bibixy l'a rencontré et "je l'ai convaincu d'arrêter", a t-il ajouté. L'état de santé des leaders anglophones n'est pas critique, a rassuré l'un de leurs avocats à VOA Afrique.

Devant les juges du tribunal militaire de Yaoundé, statuant en audience criminelle spéciale, le 7 juin dernier, deux des trois leaders anglophones n'avaient pas obtenir la liberté provisoire. Il s'agit de l'avocat international Maître Bala Agbor et l'enseignant Dr Fontem Neba. Tous les prévenus dans l'affaire reviennent à la barre le 29 juin prochain.

Emmanuel Jules Ntap, correspondant à Yaoundé