Mandat d'arrêt contre l'ex-présidente malawite Joyce Banda

L’ancienne présidente Joyce Banda participe à un séminaire sur la sécurité à Abuja, Nigeria.

Les autorités du Malawi ont émis lundi un mandat d'arrêt contre l'ancienne président Joyce Banda accusée d'être impliquée dans un gigantesque scandale de corruption dit du "Cashgate" qui avait secoué le pays en 2013 et précipité sa défaite, a-t-on appris de source policière.

"Les preuves rassemblées par les services fiscaux rendent l'ex-présidente suspecte d'abus de pouvoir et de blanchiment d'argent" dans l'affaire du "Cashgate" a déclaré à l'AFP James Kadadzera, porte-parole de la police.

"Etant donné qu'il y a un besoin d'interroger l'ancienne présidente sur ces crimes supposés, un mandat d'arrêt a été émis à son encontre", ajoute un communiqué de la police.

Ce mandat d'arrêt est effectif à partir de lundi, a précisé M. Kadadzera.

Selon la presse malawite Mme Banda a quitté le pays après sa défaite électorale en 2014 pour vivre aux Etats-Unis mais souhaitait bientôt rentrer au Malawi.

En 2013, environ 30 millions de dollars avaient disparu des caisses de ce petit pays pauvre d'Afrique australe, dans des détournements impliquant des dizaines de fonctionnaires, hommes d'affaires et dirigeants politiques.

A la suite de ce scandale, de nombreux pays étrangers avaient retiré leur aide au pays, une décision désastreuse pour le Malawi dont le budget dépend à 40% de l'aide étrangère.

Cette affaire avait contribué à la défaite de la présidente Banda lors des élections de 2014 au profit de son adversaire Peter Mutharika qui s'était engagé à lutter contre la corruption.

Quatre personnes ont depuis été condamnées à des peines de prison pour leur implication dans le "cashgate".

Avec AFP