"A la suite du démantèlement par les services de sécurité français en date du 19 novembre 2016 d'une cellule terroriste affiliée à l'organisation dite Etat islamique, le Bureau central d'investigations judiciaires, a arrêté un élément dangereux partisan" de l'EI, a indiqué dans un communiqué le ministère marocain de l'Intérieur.
Cet homme, dont l'identité n'a pas été dévoilée, "servait d'agent de liaison entre le commandement des opérations extérieures" de l'EI basé dans la zone irako-syrienne et une personne de la cellule française démantelée, selon les autorités marocaines.
Il a rencontré des émissaires de l'EI "à la frontière entre la Turquie et la Syrie qui lui ont communiqué des instructions du commandement de Daech (acronyme arabe de l'EI) pour les transmettre à l'un des éléments arrêtés sur le territoire français qui préparaient des attaques terroristes", poursuit le ministère de l'Intérieur.
Un attentat "envisagé de longue date" et qui aurait visé une cible en région parisienne le 1er décembre avait été déjoué le week-end du 19 et 20 novembre en France avec l'arrestation de sept hommes à Strasbourg (est) et Marseille (sud-est), avait affirmé le ministère français de l'Intérieur.
Deux d'entre eux avaient ensuite été relâchés. Les cinq autres, quatre Français et un Marocain, avaient fait allégeance à l'EI, selon les enquêteurs français.
Le procureur de la République de Paris François Molins avait indiqué le 25 novembre que ces hommes étaient en contact avec "un donneur d'ordre dans la zone irako-syrienne".
Il y a près d'un an, un renseignement émanant du Maroc avait mis les enquêteurs français sur la piste d'Abdelhamid Abaaoud, organisateur présumé des attentats du 13 novembre 2015 à Paris et tué cinq jours plus tard lors d'un assaut de la police en banlieue parisienne.
Vendredi, le ministère de l'Intérieur marocain avait annoncé l'arrestation de huit personnes soupçonnées de préparer des attentats au Maroc en lien avec les extrémistes de l'EI.
Avec AFP