Marseille dans le dur
Certes, l'OM a renoué avec la victoire, jeudi lors de la première journée d'Europa League (1-0 contre Konyaspor), mais le jeu proposé n'a pas apporté de garanties et l'équipe reste en L1 sur deux énormes désillusions, avec des revers 6-1 à Monaco et 3-1 à domicile contre Rennes.
Les supporters ont grondé au Vélodrome, entre grève des encouragements, banderoles vindicatives à l'attention de la direction du club et appels à l'éviction de l'entraîneur Rudi Garcia. "Ce qui compte c'est de gagner des matches et mettre les supporters derrière leur équipe, on est plus forts quand on est soutenus", a répondu ce dernier en écho.
Bref, les Marseillais ont intérêt à s'imposer à Amiens, novice dans l'élite mais qui a contrebalancé son entame ratée par deux victoires récemment. Le club picard a tweeté avec humour un syllogisme défiant les lois du foot, avec trois résultats: "Monaco 6-1 Marseille; Nice 4-0 Monaco; Amiens 3-0 Nice", qui l'amènent à s'interroger: "Amiens 13-1 Marseille?"...
Monaco dans le mou
Après un mois d'août parfait, sur les bases de sa saison précédente de champion, l'AS Monaco a calé en septembre avec une débâcle à Nice et un simple nul 1-1 en Ligue des champions mercredi à Leipzig, club allemand néophyte dans l'épreuve. Pas de quoi s'inquiéter, mais pas de quoi s'endormir sur ses lauriers non plus.
Le club du Rocher a l'occasion de se refaire en accueillant le promu strasbourgeois, tombé dans la zone de relégation et où l'ex-Lyonnais Bakary Koné devrait débuter en défense centrale. Les Monégasques ne peuvent pas se permettre de laisser le PSG, leader avec trois points d'avance, se détacher.
Mais le coup de mou de l'ASM s'accompagne aussi du forfait du gardien Subasic et du milieu gauche Lemar, soit deux des rares cadres restés en Principauté cette saison... "En fonction de l'état de certains, je ferai tourner entre trois et cinq joueurs contre Strasbourg", a indiqué l'entraîneur Leonardo Jardim après le match en Saxe.
PSG-OL, le riche et le rêche
La "MCN" (Mbappé-Cavani-Neymar) a réussi avec éclat ses débuts en France (5-1 à Metz la semaine dernière) et en Europe (5-0 chez le Celtic Glasgow mardi), et se présentera dimanche soir pour la première fois au Parc des Princes. Evidemment, dans la superproduction du trio parisien, il y a l'idée d'une série de cinq buts marqués à poursuivre, et des statistiques personnelles à maintenir, avec par exemple un Neymar qui tourne à une moyenne d'un but et une passe décisive par match depuis ses débuts au PSG.
Le trio s'invitera dans une affiche entre le club dominant des années 2010 et celui des années 2000, a priori déséquilibrée.
Si Paris surfe (7 matches, 7 victoires toutes compétitions confondues), l'OL patine. Le club rhodanien est certes toujours invaincu cette saison, mais ses quatre derniers matches ont compilé une victoire laborieuse et trois nuls, dont un piteux 1-1 à Chypre face au modeste Apollon Limassol en Europa League... Pas rassurant avant de se frotter à la MCN.
Et le président Jean-Michel Aulas, grinçant, de mettre la pression sur son entraîneur, en lâchant: "Je ne sais pas si c'était le onze type qui était sur le terrain ou un onze qui permet d'avoir les joueurs frais pour jouer dimanche à Paris. J'ai ma petite idée sur la question. Il faudra demander à Bruno (Genesio). Il aura sûrement à s'expliquer pour améliorer tout cela car dans le contexte actuel avec aussi peu d'engagement physique, on a peu de chances de mettre en difficulté le PSG qui joue très bien".
Les retrouvailles entre "JMA", qui a multiplié les piques à l'encontre des Parisiens après leur mercato somptuaire, et son homologue Nasser Al-Khelaïfi promettent aussi quelques tapes dans le dos plus ou moins appuyées...
Avec AFP