La Mauritanie nomme le commandement Ouest de la force du G5-Sahel

Les directeurs généraux des pays du G5 Sahel en réunion à Bamako, Mali, le 7 décembre 2017. (VOA/Kassim Traoré)

La Mauritanie a nommé les officiers du commandement Ouest de la force conjointe antijihadiste du G5 Sahel, qui vient d'achever sa deuxième opération, lancée il y a deux semaines, indiquent des sources militaires.

Le colonel Salem Vall Ould Isselmou a été nommé commandant du "fuseau ouest" de la force conjointe du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad), dont le poste de commandement sera installé dans la ville mauritanienne de Nbeikit, proche de la frontière malienne, a indiqué une source militaire à Nouakchott.

Par ailleurs, le colonel Mohamed Cheikh Ould Kreive a été nommé commandant du bataillon mauritanien au sein de la force conjointe.

Ces nominations, les premières décisions concrètes annoncées publiquement par la Mauritanie sur la force conjointe du G5 Sahel depuis 2017, interviennent pendant une visite à Nouakchott du chef d'état-major de cette force, le général malien Didier Dacko.

La force du G5 Sahel vient d'achever sa deuxième opération, lancée le 15 janvier, a par ailleurs indiqué jeudi l'état-major de l'armée française, précisant qu'elle avait été appuyée par 80 militaires de la force française Barkhane, sans autre indication sur les résultats de cette opération, baptisée "Pagnali".

Elle avait été lancée le 15 janvier et annoncée le même jour par le ministre malien de la Défense, Tiéna Coulibaly, à Paris, en présence de ses homologues du G5 Sahel et de la ministre française des Armées, Florence Parly, qui avait évoqué une concentration des efforts sur la "zone des +trois frontières+", entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger.

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Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda. Ces groupes en ont été en grande partie chassés à la suite du lancement en 2013, à l'initiative de la France, d'une intervention militaire internationale, qui se poursuit actuellement.

Mais des zones entières échappent au contrôle des forces maliennes et étrangères, malgré la signature en mai-juin 2015 d'un accord de paix censé isoler définitivement les jihadistes.

Depuis 2015, ces attaques se sont étendues au centre et au sud du Mali et le phénomène gagne les pays voisins, en particulier le Burkina Faso et le Niger.

Face à la dégradation de la situation aux confins de ces trois pays, l'organisation régionale G5 Sahel a réactivé en 2017, avec le soutien de la France, un projet de force conjointe antijihadiste, initialement lancé en novembre 2015.

Avec AFP