McCain appelle Trump à cesser ses attaques contre les journalistes

Le sénateur John McCain lors d'une conférence de presse au Capitole, Washington, 27 juillet 2017.

"La liberté de l'information est cruciale au succès de la démocratie", a souligné John McCain dans une tribune publiée dans le Washington Post.

"Monsieur le président, arrêtez d'attaquer la presse": le sénateur républicain John McCain, figure du Congrès américain, a appelé sur un ton ferme mercredi Donald Trump à mettre fin à ses attaques contre les journalistes.

Le président américain, dont les attaques contre les médias "malhonnêtes" sont quasi-quotidiennes, a indiqué la semaine dernière qu'il annoncerait prochainement ses "Fake News Awards".

Ces derniers seront décernés aux médias "les plus corrompus et les plus biaisés", a-t-il lancé sur Twitter. Après avoir repoussé une première fois cette annonce, il a promis qu'elle aurait lieu ce mercredi, mais la Maison Blanche est restée très évasive sur ce thème.

"Que Trump en soit conscient ou pas, ses actes sont observés de près par des dirigeants étrangers qui utilisent déjà ses mots comme excuse" pour limiter la liberté de la presse, a souligné John McCain dans une tribune publiée dans le Washington Post.

Le sénateur de l'Arizona dénonce en particulier l'attitude "incohérente" voire "hypocrite" de l'administration Trump vis-à-vis de la liberté de la presse.

"Tandis que des responsables condamnent souvent les violences contre des journalistes à l'étranger, Trump continue ses attaques incessantes contre l'intégrité de journalistes et de médias américains", a-t-il déploré.

"L'expression fake news à laquelle le président américain a donné une légitimité, est utilisée par des autocrates pour réduire au silence des journalistes", écrit-il encore.

"La liberté de l'information est cruciale au succès de la démocratie", a-t-il conclu, dans cette tribune adressée au 45ème président des Etats-Unis.

"Les journalistes jouent un rôle central dans la promotion et la protection de la démocratie et de nos droits inaliénables. Ils doivent pouvoir faire leur travail librement".

Avec Afp