"M. Fayulu a été mis sur orbite pour empêcher les élections de se tenir, pas pour gagner les élections. Il ne fait pas campagne, il prépare la contestation. Il prépare une crise post-électorale et nous l'attendons au tournant", a déclaré M. Lambert Mende en réponse à une question lors d'un point-presse.
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"Cette crise là, nous l'avons anticipée et nous avons les moyens aussi bien humains que politiques pour y faire face", a-t-il prévenu.
Dans son propos liminaire, M. Mende avait accusé M. Fayulu sans le nommer d'"invariablement appeler au chaos et à l'insurrection" dans sa campagne électorale.
"Il y a des géants aussi dans l'opposition, mais certainement pas M. Fayulu. Et je pense que c'est parce qu'il est tout petit, c'est un tout petit poids-plume, que ceux qui veulent saborder le processus électoral ont jeté leur dévolu sur lui", a-t-il ajouté.
M. Fayulu est le candidat de la coalition Lamuka, soutenu par l'ex-gouverneur du Katanga en exil Moïse Katumbi, bête noire du régime, et l'ex-chef de guerre et vice-président Jean-Pierre Bemba.
Dans sa campagne, M. Fayulu indique qu'il veut participer aux élections mais sans la "machine à voter", des machines électroniques retenues par la commission électorale mais que l'opposant soupçonne de favoriser la fraude.
"Il invite les électeurs à saborder la machine à voter", a accusé M. Mende.
M. Mende tenait son point de presse au lendemain de l'incendie d'un entrepôt de la commission électorale à Kinshasa, où ont brûlé 80% des "machines à voter" destinées à la capitale, selon la commission électorale.
Lire aussi : L'ONU dénonce des violences à l'égard de l'opposition"Il est possible qu'il s'agisse d'un accident" mais la "police scientifique" est convaincue "qu'il s'agit d'un incendie allumé par des mains criminelles", a répété M. Mende.
"Le gouvernement a pris toutes les dispositions qui s'imposent pour élever le niveau de sécurité dans et autour des installations de la commission électorale", selon le porte-parole de l'exécutif et du candidat de la majorité Emmanuel Ramazani Shadary.
Le calendrier électoral reste "maintenu", a-t-il conclu: "Il y aura bel et bien des élections le 23 décembre 2018".
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