"VICTOIRE", a lancé, en majuscules, sur Twitter M. Salvini, qui est aussi le patron de la Ligue (extrême droite) après deux jours de crise en Méditerranée autour du sort de 629 migrants, secourus par l'Aquarius, navire affrété par une ONG française, au large de la Libye.
Le gouvernement socialiste espagnol de Pedro Sanchez s'est déclaré prêt à accueillir l'Aquarius à Valence (est).
"De mémoire de citoyen, c'est la première fois qu'un bateau ayant secouru des migrants en Libye les débarquera dans un autre port qu'un port italien, c'est le signe que quelque chose est en train de changer", s'est félicité M. Salvini lors d'une conférence de presse à Milan.
L'Italie considère qu'elle est laissée seule à la manoeuvre dans la gestion de la crise migratoire sans aide ses partenaires en Europe et M. Salvini s'est également réjoui d'"avoir ouvert un front en Europe" sur ce problème.
Le nouveau ministre de l'Intérieur arrivé au pouvoir il y a un peu plus d'une semaine avec le Mouvement cinq étoiles (M5S, antisystème) a promis d'enrayer le flux migratoire à destination de l'Italie et d'expulser les clandestins.
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Après s'être félicité de l'issue de ce bras de fer entre l'Italie et Malte, qui refusait elle aussi d'ouvrir ses ports, M. Salvini a prévenu que les navires des ONG venant en aide aux migrants au large de la Libye seraient confrontés à la même situation.
Un navire de l'ONG allemande Sea Watch est arrivé lundi devant les côtes libyennes mais il a fait savoir en cours de journée qu'il n'avait encore procédé à aucune opération de secours.
"Je veux mettre fin à ce trafic d'êtres humains", a encore affirmé M. Salvini, ajoutant que le "problème serait soulevé pour tous les navires qui suivront" l'Aquarius.
Ce dernier n'a toujours pas indiqué s'il entendait faire route vers l'Espagne comme l'a proposé le gouvernement de Pedro Sanchez.
Avec AFP