Signé en 2012, cet accord de libre-échange réciproque sur des produits agricoles et de la pêche avait été invalidé en décembre 2015 par le Tribunal de l'UE après un recours du Front Polisario contestant l'inclusion du Sahara occidental dans le traité. Ce recours a été finalement rejeté fin 2016 par la Cour de justice européenne.
"Cet épisode judiciaire a, en toute logique, confirmé le protocole agricole" entre le Maroc et l'UE, qui "doit désormais s'appliquer conformément à l'esprit qui a présidé à sa négociation et sa conclusion", estime dans un communiqué le ministère de l'Agriculture et de la pêche.
"Toute entrave à l'application de cet accord est une atteinte directe à des milliers d'emplois d'un côté comme de l'autre dans des secteurs extrêmement sensibles", souligne le ministère.
Elle expose l'Europe à un "véritable risque de reprise des flux migratoires que le Maroc, au gré d'un effort soutenu, a réussi à gérer et à contenir", prévient le texte.
"L'absence d'un engagement franc de la part de l'UE imposera au Maroc un choix décisif", avertit Rabat: "préserver un partenariat économique patiemment entretenu, ou s'en défaire sans retour pour se focaliser sur la construction de nouvelles relations et circuits commerciaux".
Avec AFP