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Maroc : bilan "positif" pour les cinq ans de gouvernance, selon les autorités islamistes


Une femme marche sur une rue dans une banlieue ouvrière de Marrakech, au Maroc, 28 avril 2008.
Une femme marche sur une rue dans une banlieue ouvrière de Marrakech, au Maroc, 28 avril 2008.

Le gouvernement de coalition marocain, dirigé par les islamistes du Parti justice et développement (PJD), a loué vendredi son "bilan positif" à la tête du pays depuis cinq ans.

"Notre bilan est honorable et positif", a estimé le ministre de la Communication, Mustapha el-Khalfi, au cours d'une conférence de presse.

Membre du bureau politique du PJD, M. Khalfi s'exprimait à un mois des élections législatives du 7 octobre, pour lesquelles son parti entend de nouveau remporter la majorité.

Une trentaine de partis politiques devraient prendre part à ce scrutin, qui s'annonce comme un duel serré entre le PJD et les libéraux du PAM (Parti authenticité et modernité, fondé en 2008 par un proche conseiller du roi).

"Nous avons pu respecter nos engagements malgré une conjoncture difficile, de grandes réformes ont été menées (...)", a déclaré le ministre Khalfi.

Son ministère a mis en ligne en début de semaine un document de 132 pages, avec chiffres et statistiques, sur les réformes et actions menées par le gouvernement.

"Nous avons pu rééquilibrer les finances publiques, avec un déficit en baisse de 7,2 à 3,5% du PIB. Notre capacité à attirer les investissements étrangers s'est améliorée", a notamment affirmé le ministre: "tout cela est une base pour relancer l'économie vers un nouveau modèle qui s'appuie sur l'industrie, les énergies renouvelables et l'agriculture".

"Nous faisons toujours face à plusieurs défis", a-t-il concédé: l'éducation, la qualité du système de santé, le chômage qui a baissé à 8,6% mais "reste un grand problème pour les jeunes diplômés", les trop grandes disparités entre régions pour les infrastructures.

Fin 2011, le PJD avait remporté un succès historique dans le sillage des Printemps arabes, des contestations de rue au Maroc et d'une vaste réforme constitutionnelle voulue par le roi Mohammed VI.

Le PJD est depuis lors à la tête d'un gouvernement de coalition qui compte trois autres formations, les libéraux du RNI, les communistes du PPS et les conservateurs du MP.

Ses principaux rivaux politiques, PAM en tête, concentrent leurs critiques sur les promesses -non-tenues selon eux- des islamistes en matière économique et sociale.

(Avec AFP)

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