"Il nous faut accélérer: c'est 14 milliards que nous visons", a déclaré le chef de l'Etat mercredi soir au début de la conférence de refinancement qui réunit 700 participants, dont de nombreux Africains, dans la deuxième ville française.
Pour atteindre cette somme, contre 12,2 milliards de dollars lors de la dernière conférence, un effort sensible est demandé aux pays les plus riches. Après les Etats-Unis, le Royaume-Uni, l'Allemagne ou le Canada, la France, historiquement le deuxième contributeur, devrait annoncer une augmentation de sa participation.
Un collectif de 12 organisations de la société civile, dont Aides, Oxfam, Solidarité sida ou Sidaction, a réclamé "une augmentation de la contribution française d'au moins 25%".
Cette hausse, qui correspond à 270 millions de plus par rapport au 1,08 milliard actuellement versé par la France, constitue, selon elles, le seul moyen d'atteindre le but fixé dès jeudi.
La France n'a pas relevé sa contribution depuis 2010.
M. Macron doit rendre publics les nouveaux engagements financiers de la France à 7H00 GMT, et le total des sommes collectées devrait être communiqué en fin de matinée.
Depuis la création du Fonds en 2002, "un travail extraordinaire a été fait" avec "32 millions de vies de sauvées", ce qui "est énorme", a souligné le président français devant les participants. Mais "nous n'avons pas le droit de ne pas avancer plus", au risque de voir les trois grandes pandémies repartir à la hausse, a-t-il ajouté devant sept présidents africains, des diplomates et des scientifiques.
Actuellement, les trois grandes pandémies font près de trois millions de morts par an, dont 1,6 million pour la tuberculose en 2017 et plus de 435.000 pour le paludisme. En 2018, près de 38 millions de personnes vivaient avec le VIH et le nombre d'infections, de l'ordre de 1,7 million, "reste inacceptable", souligne le Fonds.
Le milliardaire américain Bill Gates, principal donateur privé du fonds, l'avait devancé en relevant de 600 à 700 millions de dollars l'apport de sa fondation pour les trois prochaines années.
Avec AFP