Mondial 2022 : le Qatar à grands pas

Sculptures de l'artiste irakien Ahmad Al - Bahrani sont vus en dehors de la salle polyvalente de Lusail , à l'occasion des Championnats du Monde de Handball 2015 hommes le 14 Janvier , 2015, la veille de l'ouverture de la compétition à Doha . AFP PHOTO / Al-Watan DOHA / K

Cinq ans après l'attribution du Mondial-2022, le Qatar a entrepris des travaux tous azimuts : stades, transports, infrastructures

Six des huit stades potentiellement prévus pour accueillir la Coupe du monde - la Fifa doit se prononcer d'ici la fin de l'année sur le nombre définitif - sont en cours de construction. Parmi eux, le futur théâtre du match d'ouverture et de la finale, une enceinte de 80.000 places à Lusail, ville qui sort elle-même de terre à une quinzaine de kilomètres au nord de Doha dans le cadre d'un projet pharaonique estimé à 45 milliards de dollars (environ 42,4 milliards d'euros).

La livraison du premier stade, le Khalifa International Stadium, d'une capacité de 40.000 places, est même attendue dès la fin de l'année prochaine, soit six ans avant le tournoi. Il doit accueillir auparavant les Mondiaux-2019 d'athlétisme.

Les travaux concernant trois autres enceintes de 40.000 places - Al Rayyan Stadium, Qatar Foundation Stadium et Al Wakrah Stadium -, où doivent se jouer des matches jusqu'aux quarts de finale, sont également lancés. Tout comme la construction, dans la ville d'Al Khor (40 km au nord de Doha), du Al Bayt Stadium (60.000 places) où est prévue une des demi-finales.

C'est depuis une salle de contrôle futuriste dans les étages de la Al Bidda Tower, située sur la corniche de Doha, que l'avancement des travaux peut être supervisé en temps réel par certains des quelque 400 membres du Comité d'organisation du Mondial-2022, grâce à un système vidéo.

"Des progrès importants ont été faits jusque-là dans les préparatifs", déclarait le mois dernier un des responsables de ce comité, Nasser Al-Khater. "Depuis l'attribution du Mondial en 2010, une quantité de travail incroyable a été accomplie."

Un métro à creuser

Au niveau des transports, le principal projet en cours de réalisation est le métro de Doha, dont le coût est estimé à environ 36 milliards de dollars. Prévu pour entrer en service en 2019, il a pour objectif d'aider à décongestionner le trafic routier dans la capitale qatarie.

A ce jour, 60% des 113 kilomètres de tunnels nécessaires ont déjà été creusés à l'aide d'une vingtaine de foreuses. A terme, 37 stations doivent être finalisées dans quatre ans.

Une ligne de tramway doit en outre être construite à Lusail, ainsi que de nouvelles routes et de nouveaux docks à l'ouest de l'émirat.

L'aéroport Hamad International, qui a coûté 17 milliards de dollars (environ 16 milliards EUR), est lui déjà en service.

Des réservoirs d'eau pour 7,5 milliards

Transports compris, le Qatar compte mettre un oeuvre un programme d'infrastructures d'un montant total de 225 milliards de dollars (environ 212 milliards EUR), selon une estimation de la Banque nationale du Qatar (QNB), la plupart destinées à servir pendant la Coupe du monde.

Parmi ces investissements, un vaste projet de réservoirs d'eau géants pour stocker l'eau dans cet Etat désertique, et approvisionner le million de personnes attendues dans l'émirat en novembre et décembre 2022. Le tout pour un coût de près de huit milliards de dollars (environ 7,5 milliards EUR).

Mais si les travaux avancent promptement, le Qatar n'est pas à l'abri de mauvaises surprises. Fin novembre, des inondations ont ainsi mis en évidence des défauts de construction dans certains des projets majeurs. Par exemple, de sérieuses fuites d'eau dans l'aéroport de Doha, qui ont conduit les autorités qataries à ouvrir une enquête.

Avec AFP