Alors que le vote se poursuit au Sud-Soudan, dans le cadre du référendum d’autodétermination, les autorités de la région ont fait état de dix morts dans une attaque près de la frontière entre le Nord et le Sud du pays.
Selon le ministre de l’Intérieur du Sud-Soudan, Gier Chuang, des membres de tribus arabes ont tendu une embuscade à un bus transportant des Sud-Soudanais rentrant du Nord pour prendre part au référendum. L’attaque, qui a eu lieu dans l’Etat du Sud-Khordofan, a fait dix morts et 18 blessés, a précisé M. Chuang .
Selon les autorités soudanaises, trois jours de combats ont fait au moins 36 morts dans la région en litige d’Abyei. Le référendum qui devait s'y tenir en même temps que celui du Sud-Soudan a été ajourné.
Les Sud-Soudanais ont jusqu’à samedi pour décider s’ils formeront un Etat indépendant ou s’ils resteront rattachés au Soudan. Ils sont près de quatre millions à s’être inscrits sur la liste électorale, en grande partie au Sud-Soudan, mais avec un certain nombre dans le Nord du pays. Les Sud-Soudanais de l'étranger vote également.
Le référendum se déroule sans problèmes majeurs, assurent les responsables électoraux, qui disent que 20% des électeurs inscrits ont voté au premier jour du scrutin, dimanche.
Selon l’Accord de paix global de 2005, qui a mis fin à la guerre entre le Nord et le Sud-Soudan, un taux de participation d’au moins 60% est nécessaire pour que le résultat soit valide.
De nombreux analystes prédisent une partition du Soudan. Le président soudanais, Omar el-Béchir, s’est engagé à accepter le résultat du vote quel qu’il soit.
Des personnalités du monde entier, y compris l’ancien président américain Jimmy Carter et l’ancien secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, séjournent au Sud-Soudan pour suivre le référendum.