L'épidémie de choléra en 2018 est caractérisée par une réactivation des cas dans les anciens foyers de l'année 2017 mais aussi la résurgence des nouveaux foyers dans les différentes provinces.
Les populations les plus affectées sont celles qui vivent dans "les zones de santé avoisinant les grands cours d'eau, dans les zones avec un déficit du système d'approvisionnement en eau potable pour les populations et avec des problèmes d'assainissement", relève l'OMS.
Au moins un cas de choléra a été notifié dans 21 des 26 provinces du pays. Les provinces les plus affectées par la recrudescence de la maladie sont celles du Kasaï Oriental, Lomami (centre), Sud-Kivu, Tanganyika, Haut-Katanga (Est).
Lire aussi : Cris d'alarme des humanitaires suite à l'expulsion de Congolais d'AngolaSur l'ensemble de l'année dernière, le choléra a tué 1.190 personnes en RDC pour 55.000 cas.
Selon les experts, "un total de 15.766 cas [de choléra] en moyenne sont attendus pendant les 6 mois à venir en RDC".
L'OMS indique que la vaccination des populations à haut risque figure parmi les axes de réponse dans le plan de riposte.
Cette activité ciblera plus de six millions de personnes "dans les zones de santé à haut risque avec deux doses du vaccin OCV" d'ici 2020.
En 2018, outre le choléra, la RDC fait face à sa dixième épidémie de fièvre hémorragique Ebola dans les provinces du Nord-Kivu et de l'Ituri qui a fait 212 morts depuis sa déclaration le 1er août. L'épidémie frappe la ville de Beni, où la réponse sanitaire est compliquée par les tueries du groupe armé ADF.
Lire aussi : Le choléra a causé 125 morts dans le Kasaï en RDCUne précédente épidémie d'Ebola a tué 33 personnes pour 54 cas au total dans la province de l'Équateur (nord-ouest).
Des élections présidentielle, législatives et provinciales sont prévues le 23 décembre en RDC, le plus grand pays d'Afrique sub-saharienne.
Avec AFP