Moscou et Pékin appellent à un arrêt des tirs nord-coréens et des exercices militaires américains

Une photo publiée par l‘agence de presse coréenne KCNA montre le leader de la Corée du Nord suivant, à travers ses jumelles, le test du missile inter-continental Hwasong-14 à Pyongyang, le 4 juillet 2017.

La Russie et la Chine ont appelé mardi la Corée du Nord à instaurer un "moratoire" sur ses tests nucléaires et ses tirs de missiles balistiques et demandé aux Etats-Unis de cesser leurs exercices militaires afin d'apaiser les tensions dans la péninsule.

Les deux pays ont dénoncé comme "inacceptable" le test mardi par Pyongyang d'un missile balistique, perçu comme une provocation au moment où les Etats-Unis se préparaient à célébrer leur fête nationale.

"La Corée du Nord, en guise de décision politique de bonne volonté, doit décréter un moratoire sur ses tests nucléaires et ses tirs de missiles balistiques, tandis que les Etats-Unis et la Corée du Sud doivent cesser leurs exercices militaires conjoints à grande échelle", proposent les ministères des Affaires étrangères des deux pays dans un communiqué commun.

Moscou et Pékin, les plus proches alliés de Pyongyang, appellent de nouveau "toutes les parties concernées à la retenue, à renoncer aux actes provocateurs et à la rhétorique guerrière", ainsi qu'à "se montrer prêt à un dialogue sans conditions préalables".

Moscou semble ainsi rejoindre l'approche déjà exprimée par Pékin de "double gel", qui consiste à demander la suspension des tirs nord-coréens en échange d'une suspension des manoeuvres militaires américaines.

Les deux capitales dénoncent également le déploiement en Corée du Sud du bouclier antimissiles américain Thaad, présenté comme destiné à contrer la Corée du Nord mais que Moscou et Pékin considèrent comme une menace pour leur sécurité.

"La Russie et la Chine sont opposées au déploiement de ce système et appellent les pays concernés à cesser immédiatement le processus de son déploiement", indique le communiqué commun.

Ils s'opposent également à "la présence militaire de forces extra-régionales en Asie du nord-est et à leur renforcement sous prétexte de contrer les programmes nucléaires et balistiques nord-coréens".

Cette proposition de "moratoire" intervient après une rencontre au Kremlin entre les présidents russe Vladimir Poutine et chinois Xi Jiping, au cours de laquelle les deux dirigeants ont évoqué le dossier coréen.

Les deux dirigeants se retrouveront vendredi au sommet du G20 en Allemagne, en présence de Donald Trump.

Avec AFP