Moscou "pas euphorique" après la victoire de Trump

Le président russe Vladimir Poutine et son ministre des affaires étrangères Sergei Lavrov, arrière-plan, au Kremlin, Moscou, 9 novembre 2016.

La Russie n'est "pas euphorique" après la victoire à la présidentielle américaine de Donald Trump, qui pourrait s'avérer tout aussi "antirusse" que son prédécesseur, a estimé jeudi le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov.

"Il n'y a aucune euphorie. (...) Je ne voudrais pas qu'on donne l'impression que nous sommes plein de beaux espoirs", a déclaré M. Riabkov à l'agence de presse russe Interfax.

"Les positions sur la Russie que (Donald Trump) a exprimées et celles qu'ont exprimé les représentants de sa campagne et de son cercle proche sont assez dures" à l'égard de Moscou, a-t-il poursuivi.

"Nous n'avons aucune raison de changer de point de vue: la campagne électorale aux Etats-Unis a été marquée de fait par un consensus antirusse au sein des deux partis", a ajouté M. Riabkov.

Ces commentaires du vice-ministre des Affaires étrangères détonnent avec ceux précédemment formulés par les responsables russes et la télévision publique, davantage favorables au milliardaire républicain qu'à sa rivale démocrate, perçue comme particulièrement hostile aux intérêts de Moscou.

Donald Trump, élu 45e président des Etats-Unis, a été plusieurs fois accusé par Hillary Clinton d'être la "marionnette" de Vladimir Poutine.

Le président russe, qui a félicité M. Trump pour sa victoire, s'est dit mercredi "prêt à faire sa partie du chemin" pour restaurer ses relations avec Washington, qualifiant ce chemin de "difficile".

M. Riabkov a pour sa part indiqué jeudi que Moscou avait eu des contacts avec l'équipe du nouveau président américain, sans donner plus de précisions.

"Nous n'attendons rien de spécial de la nouvelle administration américaine", a-t-il souligné.

Les relations entre la Russie et les Etats-Unis connaissent de graves tensions en raison de leur opposition sur le conflit syrien et la crise ukrainienne.

Avec AFP