VOA Afrique: Pourquoi avez-vous démissionné ?
Moussa Sinko Coulibaly : "Ma démission est motivée par mon soucis de pouvoir contribuer à trouver des solutions aux différents défis auxquels le Mali fait face. Actuellement, je m’occupe essentiellement des questions de sécurité, de gouvernance et de paix. Avec mon expérience au ministère de l’administration du territoire, je pourrais aussi contribuer aux questions électorales et aux associations des partis politiques. Je ne veux pas être limité par les impératifs militaires et c’est pour cela que j’ai posé ma démission."
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VOA Afrique : Même si vous démissionnez, vous restez sous le drapeau, n’est-ce pas ?
Moussa Sinko Coulibaly : "Le statut général de militaire donne la possibilité à tous les militaires de pouvoir quitter l’armée s’ils le souhaitent, sous certaines conditions."
VOA Afrique : Avez-vous une préférence entre l’opposition et la majorité ?
Moussa Sinko Coulibaly : je suis disponible pour toute contribution dans tous les domaines pourvu que cela puisse apporter une contribution positive à la résolution de la crise que nous vivons actuellement.
VOA Afrique : Est-ce que vous êtes seul dans cette nouvelle aventure ou vous êtes avec vos camarades dont certains sont en détention actuellement?
Moussa Sinko Coulibaly : Je suis avec tous les Maliens aujourd’hui qui pensent que nous devons donner un nouvel élan à la démocratie malienne et que nous devons changer la gouvernance. Il y a des échéances et des rendez-vous qui pointent à l’horizon. C’est une belle opportunité pour essayer de changer l’histoire de notre pays.
VOA Afrique : Serez-vous candidat en 2018 ?
Moussa Sinko Coulibaly : Le plus important, c’est de nous assurer que nous allons vers une autre façon de gouverner de notre pays. Nous allons mobiliser tous les Maliens qui croient que nous pouvons faire mieux de ce qui se fait actuellement.
VOA Afrique : Est-ce que cela veut dire que vous ne faites plus confiance au président IBK ?
Moussa Sinko Coulibaly : Ce n’est pas seulement moi qui aie fait le constat, mais le bilan est désastreux et nous ne pouvons pas nous permettre de vivre avec cette gouvernance pour cinq années de plus. Il sera sage, même pour l’équipe qui est en place, de tirer les conséquences de cette politique.
VOA Afrique : Quel est votre message pour la jeunesse, de plus en plus active dans la vie sociale ?
Moussa Sinko Coulibaly : J’envoie un message de mobilisation, je demande à la jeunesse de croire en elle-même et de croire en l’avenir de ce pays. Elle représente la force vive de la nation et nous avons la chance d’avoir une jeunesse dynamique.