"Des habitants, en majorité des jeunes en colère, ont détruit cette nuit (dimanche à lundi) le poste d’encadrement administratif de Kamanyola et ont brûlé tous les dossiers qui se trouvaient dans différents bureaux", a déclaré à l'AFP l’administrateur du territoire de Walungu Dominique Bofondo, sub-division de la province du Sud-Kivu.
Un cambiste a été assassiné à son domicile dans la nuit de dimanche dans cette ville située entre le chef-lieu Bukavu et Uvira, cible de l'attaque d'un groupe armé il y a quelques mois.
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A la mi-journée, des policiers ont procédé à des tirs de sommation pour disperser des manifestants qui tentaient d'incendier un commissariat, selon M. Bofondo et des témoins interrogés par l'AFP.
"Toutes les activités sont actuellement paralysées à Kamanyola, la route Bukavu-Uvira (...) est barricadée, les écoles et d’autres activités commerciales" sont fermées, a témoigné Joé Lushindi, enseignant, contacté au téléphone par l'AFP.
En s'attaquant à des symboles de l'Etat, "ces jeunes manifestaient leur ras-le-bol face à l’insécurité grandissante" dans la cité, a ajouté M. Bofondo.
Les provinces du Sud-Kivu et du Nord-Kivu ont enregistré en 2017 une hausse de l'activité des dizaines de groupes armés actifs dans la zone.
Fin septembre, les Forces armées de la RDC (FARDC) s'étaient affrontées avec des miliciens du groupe d'autodéfense "Maï-Maï Yakutumba" qui s'approchaient d'Uvira.
Avec AFP