Mozambique: l'armée détruit une base des rebelles de la Renamo

Une attaque sur la route par la Renamo, au Mozambique, le 25 septembre 2015.

L'armée mozambicaine a lancé une attaque et détruit une base utilisée par la branche armée de la Renamo, le principal parti d'opposition du pays, a affirmé la police dimanche, à la veille de la reprise prévue de pourparlers de paix entre le gouvernement et l'opposition.

"L'armée et les forces de sécurité ont attaqué le quartier général de la Renamo" dans le district de Morrumbala "samedi matin et ont récupéré des marchandises qui avaient été volées dans la zone", a indiqué à l'AFP le porte-parole de la police Jacinto Felix.

Selon le porte-parole, cette base était utilisée depuis septembre 2015 par ces rebelles pour mener des attaques dans cette zone du centre du pays et notamment des embuscades contre des camions transportant des marchandises, des bus de passagers et d'autres cibles.

Selon la télévision indépendante STV, huit personnes ont été tuées dans les affrontements de samedi. Mais ni la police, ni la Renamo n'ont confirmé ce bilan.

Depuis son indépendance, le Mozambique est dirigé par le Frelimo, l'ancien mouvement indépendantiste communiste aujourd'hui converti à l'économie de marché.

Frappé de 1976 à 1992 par une sanglante guerre civile entre la Renamo et le Frelimo qui a fait un million de morts, ce pays vit une nouvelle période d'instabilité depuis qu'en 2013, la Renamo a décidé de reprendre les armes pour revendiquer un partage du pouvoir.

Selon les autorités, la Renamo a depuis le mois de juillet intensifié ses attaques dans le centre et le nord du pays.

Le 12 août dernier, des hommes armés de la Renamo avaient attaqué la principale ville du district de Morrumbala, incendiant un dispensaire et pillant des médicaments. Les rebelles avaient alors également attaqué un commissariat et rendu leur liberté à 23 prisonniers.

Malgré ces violences, le gouvernement et la Renamo, principal parti d'opposition, avaient repris le 8 août des pourparlers de paix dans la capitale Maputo.

Mi août, un premier accord visant à un partage du pouvoir au niveau régional avait été conclu. Mais les pourparlers ont été suspendus fin août après que les deux parties aient échoué à s'entendre sur la question d'un cessez-le-feu.

Lundi, ces pourparlers doivent reprendre dans la capitale en présence de médiateurs internationaux.

Avec AFP