Le gouvernement ivoirien se félicite du retour à la normale

Le président Alassane Ouattara de la Côte d'Ivoire, 10 avril 2017.

Le gouvernement s'est félicité, mardi à Abidjan, d'une normalisation de la situation en Côte d'Ivoire avec le retour dans leurs casernes des soldats mutinés pendant quatre jours dans plusieurs villes pour toucher un reliquat de primes promises.

"La situation est en train de se normaliser dans toutes les régions militaires. Le calme est revenu", a déclaré le ministre de la Défense Alain-Richard Donwahi, à l'issue d'un conseil du gouvernement.

"Aujourd'hui les banques ont rouvert, les fonctionnaires peuvent aller au travail, les entreprises privées peuvent fonctionner", a-t-il ajouté après que les deux premières villes du pays notamment, Abidjan et Bouaké, eurent été paralysées par les mutineries.

Auparavant, les soldats révoltés de Bouaké, épicentre de la mutinerie, avaient annoncé avoir accepté l'accord scellé la veille avec le gouvernement.

"On a trouvé un terrain d'entente. On va retourner en caserne. C'est terminé", a affirmé à l'AFP le sergent Cissé Fousseni, un des porte-parole du mouvement.

Un autre porte-parole, le sergent Sidick, a ajouté que l'accord était "secret défense" mais on indiquait dans l'entourage des mutins qu'ils avaient obtenu la pleine satisfaction de leurs revendications avec le paiement de 5 millions de F CFA (7.500 euros) par tête versés tout de suite et 2 millions qui le seront en juin.

Lundi soir, M. Donwahi avait annoncé qu'un accord avait été conclu, mais il n'en avait pas précisé le contenu.

Fidèle à sa ligne de conduite depuis les premières mutineries, en janvier, le gouvernement ne devrait pas communiquer sur la teneur de l'accord qui porte sur le paiement de reliquats des primes promises au début de l'année.

Les mutins avaient alors réclamé 12 millions de francs CFA (18.000 euros) par personne et obtenu le versement dès janvier de 5 millions (7.500 euros). On leur avait promis les 7 millions restants par tranches à partir de mai.

Avec le nouvel accord, les mutins toucheront donc "tout ce qui avait été promis en janvier", a souligné un mutin sous couvert d'anonymat.

Les soldats révoltés sont essentiellement environ 8.400 anciens rebelles ayant soutenu le président Alassane Ouattara pendant la crise électorale de 2010-2011 et qui ont ensuite été intégrés dans l'armée.

Avec AFP