Négociations en vue au Gabon après une suspension de la grève dans les régies financières

Les fonctionnaires gabonais manifestent lors d'une grève générale, Libreville, Gabon 16 mars 2015.

Des négociations entre le gouvernement gabonais et les syndicats des régies financières (douanes, impôts, hydrocarbures, trésor public), à l'origine de plusieurs grèves ces derniers mois au Gabon, vont débuter prochainement.

La dernière grève, qui avait débuté mi-novembre, a été suspendue le 27 novembre pour "donner une chance aux négociations", a déclaré à l'AFP Wilfried Erisco Mvou Ossialas, porte-parole de la Fédération syndicale des régies financières et administrations assimilées (Fesyrefaa).

Ces grèves à répétition depuis avril ont pesé sur l'économie gabonaise, avec une perte estimée par l'Etat à environ un milliard de francs CFA (environ 1,5 millions d'euros) par jour de grève. De nombreux blocages ont aussi touché ports et aéroports.

Les discussions porteront notamment sur le paiement d'arriérés de primes de salaires de plusieurs mois et sur la renégociation du montant des primes, diminué en 2014, selon les syndicats.

Le porte-parole de la présidence Ike Ngouoni Aila Oyouomi s'est félicité mardi devant la presse d'un "dialogue social ouvert et sincère" avec les régies financières.

Selon lui, "il y a nécessité pour toutes les structures de l'Etat d'évoluer vers plus d'efficacité", alors que "le Gabon est engagé dans une réforme de l'Etat ambitieuse".

Le pays connaît depuis plusieurs mois de nombreux mouvements sociaux pour réclamer des arriérés de paiement de salaires ou de primes, tant dans le public que le privé.

Le Gabon subit la chute du prix du baril depuis 2014, malgré une légère remontée récemment.

"Il semble que l'économie se stabilise" estime cependant le Fonds monétaire international (FMI), qui a approuvé une aide de 642 millions de dollars et encourage le Gabon dans ses "efforts soutenus" pour "maîtriser les dépenses publiques".

Avec AFP