"Les discussions sont toujours en cours. Le gouvernement refuse d'accéder à notre demande préalable aux négociations, qui est le paiement des arriérés de primes", a expliqué à l'AFP Wilfried Nvou-Ossialas, vice-président de la Fédération syndicale des régies financières et administrations assimilées (Fesyrefaa).
La poursuite des discussions a été confirmée à l'AFP par le Ministère du Budget.
Les agents des Régies financières en grève réclament, outre le paiement des arriérés de primes, le retour à l'ancien système du paiement de ces primes, qui liait leur rémunération à l'intéressement au contrôle.
Un nouveau système prive les agents de ces primes d'intéressement et instaure un régime de paiement variable des primes.
"Chaque fois qu'ils veulent faire des coupes, ils s'attaquent aux régies financières. Alors que la Cour des comptes, les députés, les sénateurs pourraient aussi montrer l'exemple", pestait mercredi une employée des Impôts, fonctionnaire depuis 1996, venue avec d'autres agents publics faire le piquet de grève devant le ministère du Budget, où se tiennent les discussions.
"Nous allons nous réunir en Assemblée générale demain, et si les négociations n'ont pas avancé d'ici là, nous passerons de la grève +d'avertissement+ à une grève générale illimitée", a menacé M. Nvou-Ossialas.
Le gouvernement a lancé le 8 novembre une opération coup-de-poing pour lutter contre la fraude douanière, afin notamment "d'optimiser les recettes douanières". Baptisée "Aigle-douane", cette opération a rapporté à ce jour 2,8 millards de FCFA (4,2 millions d'euros).
Les mouvements de grève des agents des régies financières sont fréquents au Gabon. En 2014, le gouvernement avait déjà réformé le systèmes de primes des agents des Régies financières, déclenchant une vague de grèves.
Avec AFP