Neuf morts dans un attentat-suicide dans le sud de la Somalie

Cette photo publiée et prise le 18 décembre 2012 par l'UA-UN IST montre une vue aérienne de Marka, à environ 70 km au sud-ouest de Mogadiscio. La ville a été libérée par les forces de l'AMISOM en août 2012.

Au moins neuf personnes, dont un haut responsable politique local, ont été tuées mercredi à Marka, dans le sud de la Somalie, par un kamikaze qui s'est fait exploser près d'un bâtiment gouvernemental, ont indiqué la police et des témoins.

Les islamistes radicaux shebab ont revendiqué cet attentat-suicide, affirmant avoir ciblé Abdullahi Ali Ahmed Wafow, le préfet du district de Marka, situé à une centaine de kilomètres au sud de Mogadiscio, dans la région du Bas-Shabelle.

"Le préfet Abdullahi Wafow a été tué dans une explosion avec huit autres personnes, pour la plupart des membres de la sécurité. La police enquête toujours sur l'incident mais il y a déjà des indications qu'un kamikaze a perpétré l'attaque meurtrière", a déclaré à l'AFP Ibrahim Ali, un officier de police de Marka joint par téléphone.

"L'attaque s'est produite devant le bureau de l'administration du district de Marka où le préfet parlait avec des gens", a-t-il ajouté.

Des témoins ont affirmé à l'AFP que le kamikaze, habillé en civil, s'était approché du préfet avant de détoner ses explosifs.

Marka, Somalie.

"Le kamikaze a foncé sur le commissaire et s'est fait exploser. J'étais près de l'endroit où l'incident s'est produit, la scène était horrible avec ces morceaux de chair humaine tout autour", a déclaré un de ces témoins, Abdukadir Hassan. "J'ai vu les cadavres de huit personnes, dont les gardes de sécurité du préfet et des civils", a déclaré un autre, Mohamed Adan.

Les shebab, affiliés à Al-Qaïda, sont engagés depuis 15 ans dans une insurrection contre le gouvernement fédéral somalien, soutenu par la communauté internationale et une force de l'Union africaine.

Chassés des principales villes de Somalie, dont la capitale Mogadiscio en 2011, ils restent implantés dans de vastes zones rurales, d'où ils mènent des attaques notamment contre des cibles gouvernementales et des forces de sécurité.