C’est tout déçu que nous avons rencontré à la porte de l’université de Niamey, mardi matin ce jeune étudiant en troisième année de psychologie. ‘’ Je devais passer des examens mais on dit qu’ils ne se tiennent plus‘’ parce que les enseignants sont en grève. ‘’C’est décourageant et même frustrant’’ se lamente-t-il.
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Selon les échos de l’intérieur du pays également la grève est ‘’ bien suivie’’ selon le secrétaire général du syndicat des enseignants chercheurs et chercheurs du supérieur Sahabi BAKASSO. Le bureau qu’il dirige a appelé à ce mouvement pour trois raisons. La principale étant le paiement des salaires et autres primes notamment pour la recherche. ‘’Nos collèges de Tillabéry ont deux mois d’arriérés de salaire.
A cette date du 10 octobre à Niamey, Zinder, Tahoua et Maradi nos camarades attendent leurs paies de septembre.’’ Il ajoute également que les primes trimestrielles de recherche restent impayées dans la plupart des huit universités publique du pays. Pour lui c’est un ‘’problème de subvention’’ sur lequel ils ont pourtant insisté lorsqu’ils ont récemment rencontré le président de la république.
Le ministre des enseignements supérieurs assure pourtant qu’en dehors de ‘’Tillabery il n’y a pas une seule université qui a un arriéré’’. Pour ce qui est des primes, Yahouza SADISSOU indique qu’ils ‘’ont été clairs’’ avec le syndicat, la priorité du gouvernement ‘’c’est le salaire’’. C’est pourquoi il dit être surpris par la grève puisque la veille il a rencontré le syndicat et ‘’avait eu l’impression d’un terrain d’entente trouvé’’.
Le Niger compte huit universités publiques (une par région) dont les enseignants se plaignent fréquemment de retard et ou de non-paiement de salaires et autres primes et avantages.
Abdoul-Razak Idrissa, VOA Afrique, Niamey