Que représente votre élection à la tête du Niger ?
C'est tout un symbole. C’est la preuve que la patience paye et qu’il faut croire en ses idéaux. Cela fait vingt ans que nous luttons. Je rends grâce à Dieu et remercie le peuple nigérien.
Autre symbole : votre victoire contre Seïni Oumarou, un proche de l'ancien président Mamadou Tandja.
C’est vrai, d’ailleurs, je le remercie car il a reconnu ma victoire. Il est venu me féliciter et a eu un comportement de démocrate. Je suis sûr qu’ensemble, lui dans l’opposition et moi là où je suis, nous veillerons à ce que le Niger progresse sur la voie du développement économique et social.
Quelles vont être vos priorités pour le Niger ?
D’abord il nous faudra stabiliser les institutions démocratiques et républicaines de notre pays. Nous voulons aussi assurer la sécurité des Nigériens, qui doivent faire face à trois menaces : AQMI, les trafiquants de drogue et les groupes rebelles en tout genre. Enfin, nous souhaitons assurer la sécurité alimentaire de notre peuple
Quel sera le sort de Mamadou Tandja ?
Notre objectif est de stabiliser le Niger. Pour cela, notre pouvoir doit réconcilier les Nigériens. Son cas sera examiné dans le cadre de la réconciliation nationale.
Cela peut-il aller jusqu' à la grâce présidentielle ?
Il faut créer les conditions pour un apaisement général. C’est que pour l’instant le cas du président Tandja est entre les mains de la justice. Mais moi je veux la réconciliation, donc tout est possible
Propos recueillis par Nicolas Pinault.
Ecoutez l'intégralité de l'entretien avec Mahamadou Issoufou.