"Notre camarade Ibrahim Yacouba a été investi lundi après-midi candidat à la présidentielle de 2020 par le MPN, qu'il dirige, au cours d'une cérémonie au Palais des Sports de Niamey", a précisé à l'AFP un membre du parti.
Candidat contre l'actuel président Mahamadou Issoufou (qui ne se représentera pas en 2020) à la présidentielle de 2016, Ibrahim Yacouba était arrivé 5e avec 4,43% des voix au premier tour. Il avait appelé à voter pour le président sortant Issoufou au second tour.
Devenu ministre des Affaires étrangères, il avait été limogé en avril 2018 par le chef de l'Etat pour avoir "fait preuve de déloyauté", avait affirmé à l'AFP une source proche du pouvoir.
Lire aussi : Présidentielle sous tension au Niger, en l'absence d'un des deux candidatsPour le scrutin présidentiel de 2020, le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme, au pouvoir, a investi en mars le ministre de l'Intérieur, Mohamed Bazoum, 59 ans.
L'opposant Hama Amadou, qui est rentré mi-novembre après trois ans d'exil, a été désigné candidat à la présidentielle par le Mouvement démocratique nigérien (Moden). Le 18 novembre il a été incarcéré pour purger le reste de sa peine d'un an de prison à laquelle il avait été condamné dans une affaire de trafic international de bébés, une affaire dans laquelle il a toujours clamé son innocence et qu'il a qualifiée de "politique".
Arrivé deuxième à la présidentielle de 2016 derrière le président Issoufou, Hama Amadou risque de se voir écarter de la présidentielle en raison de sa condamnation.
Deux autres poids lourds, Seïni Oumarou, le dirigeant du Mouvement national pour la société de développement (MNSD, 3e en 2016) et Mahamane Ousmane, ex-président de 1993 à 1996 (4e en 2016), sont aussi dans la course pour 2020.
Depuis 2017, l'opposition refuse de siéger à la commission électorale et conteste le nouveau code électoral élaboré sur une base "non consensuelle, sans sa participation", qui a été adopté en juin par le Parlement.
Un "dialogue" annoncé fin octobre par le pouvoir et l'opposition en vue "d'apaiser" le climat politique tendu à un an de la présidentielle, n'a toujours pas commencé.
Le Niger, un des Etats les plus pauvres au monde, est confronté à des attaques jihadistes ou de bandits armés sur six de ses sept frontières.
Le 10 décembre, 71 soldats nigériens ont péri dans une attaque sanglante à Inates, près de la frontière Malienne, la plus meurtrière de l'histoire du pays, qui a été revendiquée par les jihadistes du groupe Etat islamique.